En France quand on fait du rock, il est parfois de qualité, intelligent et littéraire, doux et serein, mais rarement punk. Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à cet imparable « Nevermind the living dead », le punk-rock Français se résumait à quelques braillards sans talents et incapables de faire la différence entre densité et dégueulis sonores. Par opposition à tous ces groupes ineptes et inaptes au bon goût, Stuck in the sound nous offre un power-punk qui décalque, une musique qui allie sauvagerie et mélodies implacables, énergie et risques maîtrisés, dont le sommet est sans conteste possible le mémorable « Toyboy », véritable chef d’œuvre post-adolescent, grande morceau de punk-rock acrobatique. Mais n’allez pas croire que Stuck in the sound est le groupe d’un titre hyper ciblé car entre les dérapages névrotique à la The fall sur une pop gentillette de « Cramp push and take it easy ! », le nerveux et dévastateur « Don’t break the bar please dumbo ! », l’immédiatement classique « Never on the radio » ou encore « Don’t go Henry » (comme si les Pixies étaient génétiquement mélangés au Liars), Stuck in the sound est capable de tout, surtout du meilleur, et sans faire dans le chauvinisme stupide, nous sommes plus que fier de pouvoir parler de Stuck in the sound à nos amis britons qui ne jurent que par The subways et par les Babyshambles. |