Les Belges de Sweek, fervent défenseur d’un post-rock atmosphérique, sont de retour deux ans après une première livraison très réussie. Ils reviennent pour « The unbelievable cinematic crash », un album contenant seulement six titres mais six titres suffisamment longs pour prendre le temps de s’installer en douceur et le transformer en un disque fleuve, un disque plein. Dans la même lignée que le précédent, album demeuré trop anonyme pour sa qualité, Sweek possède même un peu plus de maîtrise et de contrôle de ses envolées et multiplie les instruments. Sweek a aussi un peu plus de savoir faire, ce qui rend ses morceaux plus aboutis. Lumineux et sophistiqués, ses acrobaties post-rock sont des constructions instrumentales ultimes, des geysers d’eau chaude éjectée de la glace nordique. Les morceaux de Sweek sont vivants, ils démarrent en douceur, en déséquilibre, frêles et fébriles puis avancent, évoluent, grandissent harmonieusement. Ils se rebellent aussi, s’élèvent contre les tentatives de canalisation (« Trust me ») puis peu à peu, après de longues minutes, ils s’éteignent sans bruit, ni fureur et nous laissent continuer en paix (« Thanx for sundays (nothing to do with any god !) », « A dead sleeping forest ».) « The unbelievable cinematic crash » est le deuxième grand disque d’un groupe exigeant dont la découverte peu se transformer en passion. |