C’est beau, c’est cristallin, c’est une source d’une étonnante transparence. Du début à la fin de leur premier album au titre éponyme, The autumns nous offre une musique de saison, un rock lyrique aux teintes bleues avec tout ce qu’il faut comme qualités pour éviter les écueils du genre. Des mélodies d’orfèvre, une communion outre-tombe avec, comme par hasard, Jeff Buckley (« Hush ») mais aussi des envolées noisy et mélancolique à la fois (l’introductif « The end », « Edmond & Edward »). Ici, la romance se veut écorchée, à fleur de peau, elle est dans tout les cas touchante au possible. Parfois un peu plus sombre, à d’autres très lumineuses, la musique de The Autumns est toujours parcourue par une brise régénératrice de pureté. Nettoyée de toutes les impuretés, ne demeurent que les plus belles touches de peintures, les plus beaux coups de pinceaux. Car ce disque ressemble peut être plus à une série de tableaux impressionnistes qu’à un véritable disque de rock. C’est aussi cela qui en fait le charme. Avec ses cordes accompagnatrices, lorsque le morceau le réclame (« Flies in the eyes of the queen », « The moon softly weeps a lullaby »), « The autumns » est un disque plein de richesse, un disque précieux, quasiment un disque de chevet. |