Groupe : Supergrass

Producteur : Tony Hoffer

Distribution : EMI

Année : 2002

Genre : Neo-prog

Après trois ans d’absence, Supergrass revient avec « Life On Other Planets » , un disque autant ambitieux qu’inégal, autant complexe qu’agréable mais sans lendemain possible. Au fil des années, le répertoire de Supergrass s’est agrandi et la power-pop des débuts laisse place à une oeuvre certainement plus riche, plus variée mais aussi plus prétentieuse. En effet, sur « Life on other planets », on peut entendre du ska, du glam, du folk et bien d’autres choses. En s’enfonçant dans le psychédélisme et le progressif à la Pink flooyd ou à la Supertramp, Supergrass prend beaucoup de rides en une seule fois. On aimait ce trio Anglais devenu quatuor pour cette capacité à écrire des morceaux euphoriques, brefs et précis qui n’allaient pas plus loin que les trois minutes indispensables et surtout les trois minutes suffisantes. « They were young ». Le quatrième album des Anglais déçoit et ennuie quelque peu. Surgonflé par moments, boursouflé par endroits, les mélodies de Supergrass sont mis en scène par une production lourde qui oublie souvent les bases de la pop. A trop vouloir trouver de la vie là où le rock a failli mourir, c’est-à-dire dans les « sacro-saintes » tombes du rock progressif et du glam qu’on ferait mieux de ne jamais fouiller, Supergrass risque de devenir hyper gras. S’ils ne veulent pas chanter très prochainement « We are old », les Anglais ne devront pas franchir la limite. Une limite dont « Life on other planets » semble être l’ultime étape.