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Nouveau single de Manu Chao : La vida tombola. (parue le 30/05/2008 )

L’histoire d’amour entre Manu Chao et Maradona, elle ne date pas d’hier vous savez, et on se dit qu’elle doit même dater du jour où le jeune Chao a dû voir le tout aussi jeune Diego tripoter un ballon de son gauche magique, avec le maillot de Boca ou même peut-être celui de la sélection Argentine. On se souvient d’un premier hommage en 1994, sur le dernier album de la Mano Negra. C’était “Santa Maradon” qui commençait comme ça, comme une incantation de gamin qui met des frappes contre la porte de son garage : “Devenir champion du mooooonde de foooooootball”. C’était une chanson rock et frénétique, tout comme l’était la trajectoire du Diego de l’époque, alors perdu du côté de Newell’s Old Boys, dans le ventre du mou du championnat argentin. Plus tard, Maradona allait être exclu de la Coupe du Monde aux USA, contrôlé positif à l’éphédrine. Commençait alors pour Maradona une époque trouble, où allaient se croiser dans un désordre inouï drogues et Fidel Castro, excès, régime, Hugo Chavez et encore Fidel Castro. Diego et Manu se retrouvent 14 ans plus tard, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Les deux ont encore pris de l’ampleur, se connaissent et se respectent encore plus. “La Vida Tombola”, le morceau que Chao a enregistré pour le documentaire que le réalisateur serbe Emir Kusturica a consacré au “Pibe de Oro” et présenté à Cannes (“Maradona by Kusturica”, tout simplement), est le morceau des retrouvailles idéales. C’est un titre d’un héroïsme doux, la bande originale de la renaissance symbolique d’un Diego rédimé, toujours debout malgré les tacles reçus sur et en dehors des stades. A écouter “La Vida Tombola”, on s’imagine Chao seul au bord d’un stade, jouant avec sous les yeux un Maradona éclairé par le grand soleil de l’Amérique du Sud, jonglant d’un pied léger, et faisant rebondir à l’envie le ballon sur sa tête, le sourire jusqu’aux oreilles.