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The Art Of Kissing Properly
 

Fiche technique

Groupe : Moi Caprice

Producteur : Non disponible

Distribution : Glorious Records

Année : 2008

Genre : Pop

Autres albums : We Had Faces Then |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Les Moi Caprice ne sont pas tout à fait des nouveaux venus sur la scène pop internationale. Ces danois ont déjà récolté pas mal de lauriers dans leur pays. Avec ce 3ème album, ils pourraient bien forcer leur destin au-delà de leurs frontières. Ce qui frappe d’emblée à l’écoute de « The Art Of Kissing Properly », c’est la qualité incroyable de l’écriture qui semble inspirée par les grands groupes anglais des années 80. On pense notamment à la délicatesse des Smiths et de House Of Love, des formations qui pratiquaient une pop ambitieuse, sensible et précieuse. L’album de Moi Caprice a gardé de cette influence une base de lignes claires de guitares et de couches de synthé. Celles-ci peuvent rebuter, à la première écoute on se dit qu’elles gâchent les chansons. Pourtant après plusieurs écoutes le charme opère et on s’attache à l’aspect kitsch de cet envahissement. Ca fait penser à ces grands disques de l’histoire du rock qui pouvaient donner une impression de trop plein au premier abord mais dont la richesse explosait lorsqu’ils devenaient familiers : on pourrait citer « Pet Sounds » des Beachs Boys avec ses harmonies vocales incroyables et ses bruits en tout genre, « Steve Mac Queen » des Prefab Sprout (dont il faut bien reconnaître la qualité même si la production de Thomas Dolby n’est pas trop ma tasse de thé) ou encore plus proche de nous, le « Soft Bulletin » des Flaming Lips dont je suis tombé amoureux après l’avoir par hasard ressorti d’une étagère où il moisissait depuis 5 ans. Si je cite les Flaming Lips, ce n’est pas tout à fait sans intention. En effet, si un peu à la manière des Shins américains, l’aspect ambitieux (les détracteurs diront grandiloquent et pompeux) et très produit de leur musique (avec en plus des synthés, des chœurs très présents) les rapproche plutôt du groupe de Wayne Coyne. J’aurais aussi pu citer Mercury Rev. Pratiquer ce genre de pop tient d’un exercice de funambule. La difficulté consiste à éviter de sombrer dans des dérives de rock progressif. Les Moi Caprice ne se sont pas fait prendre au piège. L’équilibre maîtrisé entre les compositions et leur enrobage leur permet de signer avec « The Art Of Kissing Properly » une œuvre riche et attachante qui n’en a pas fini de livrer tous ses secrets.

 
Extrait de l'album
 

 

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