Groupe : Stuart A. Staples

Producteur : Ian Caple

Distribution : Beggars banquet

Année : 2005

Genre : Songwriting

Stuart A. Staples est tellement associé aux Tindersticks (il en est la voix et l’aura), que nous avons longtemps eu du mal à croire qu’il puisse sortir un disque solo et surtout, que ce dernier puisse être réussi. Et pourtant, c’est chose faite avec « Lucky dog recording », disque élégant et sincère sur lequel Stuart Staples nous ouvre son intimité et nous fait partager quelques mets raffinés dont il a le secret de fabrication. En solo, Stuart Staples se révèle plus simple qu’avec les Tindersticks. C'est comme s'il jouait la même musique mais passée par des filtres simplificateurs, c’est comme s’il cherchait à épurer pour ne conserver que le strict minimum sachant que son minimum, c’est déjà très ambitieux. Sa musique est aussi plus ample et lancinante, plus psychédélique aussi (« Say something now ») et d'une tristesse moins évidente, plus diffuse. Ce qui ne la rend pas moins belle. Au contraire peut-être tant il nous touche une nouvelle fois au plus profond de nous (« Marseilles sunshine », « People fall down »). « Lucky dog recording » est au final un disque franchement beau et bien foutu, c’est le disque d’un type qui, à priori inconsciemment, nous montre qu’elle est sa part dans les disques de son groupe. C’est une des parties les plus fondamentales. La partie prépondérante (« She don't have to be good to me »).