Groupe : Mull historical society

Producteur : Colin McIntyre

Distribution : XL recording

Année : 2003

Genre : Pop britannique

Depuis son premier album « Loss » (une des belles surprise de l’année dernière), on attendait avec impatience la nouvelle pièce de Colin McIntyre alias Mull historical society. Une impatience mêlée à une désagréable peur d’être déçu. En effet, faire mieux qu’un premier album euphorisant plein de charme et de mélodies tant extravagantes que géniales, semblait un désir inaccessible même pour cet Ecossais hors du commun. C’était sans compter sur les aptitudes de McIntyre incapable de vulgarité, dont chacune des mélodies est d’une grâce impensable (« The final arrears »), un McIntyre qui va chercher dans son intimité, au fond de ses tripes, de quoi rallumer une flamme dont on ressentait encore les brûlures des moins plus tard. En creusant le même sillon musical avec orgueil et passion, il ressort son savoir faire tant pour l’écriture (« Am i wrong ») que pour les arrangements (de cordes notamment) somptueux (« Clones » ). Il poursuit en fait, une série de digression autour de mêmes thèmes, épiçant parfois l’ensemble avec une dose d’électricité énergique (« Live like the automatics », « Gravity »). « Us » est, bien que moins immédiatement accessible que « Loss », le disque de la confirmation d’un talent, un talent dont la musique n’a rien de vraiment nouveau mais qui sait pénétrer notre âme en nous offrant la sienne. Avec « Loss », comme avec « Us », Mull historical society, se révèle être plus qu’un simple groupe de pop mélancolique de qualité. C’est aussi une manière de penser la vie. Un peu comme le faisait autrefois les immenses XTC.