Alors que la pop Anglaise poursuivait son déclin dans une période largement dominée par les Etats-Unis et le grunge, un groupe redonna espoir aux journalistes Anglais. Un groupe un peu vite qualifié de nouveau Smith mais qui sauva la pop en lui apportant une nouvelle jeunesse, une élégance et une ambition à sa démesure. En revivifiant la pop, en dépoussiérant le glam, Brett Anderson et les siens inventeront la brit-pop, c’est-à-dire une pop héroïque, flamboyante, électrique, furtive autant que superficielle. En une poignée d’albums irréguliers (dont le parfait « Dog man star »), Suede a construit une discographie plus qu’honnête. Une fois ses glorieuses années passées, après le départ de Bernard Butler les Anglais poursuivront leur carrière avec bonheur, sans véritable coup de génie, ni prétention mégalomaniaque mais avec sincérité et modestie grâce notamment à ce don pour l’écriture de mélodies impeccables accompagnées d’arrangements parfaits. Suede, dont le goût prononcé pour le pompeux avaient tendance à énerver à leur début, parviendra à survivre grâce à une acceptation de la défaite et du déclin pour mieux se consacrer à la seule chose réellement importante : la musique. Tout cela avant de séparer définitivement en 2004. |