Au début des années 90, la planète rock ne jurait que par le grunge. Nirvana étaient les rois, et les princes avaient pour nom Pearl Jam, Soundgarden, Alice In Chains. C’était brut, lourd et noir.
Et pourtant en Californie, des groupes en marge perpétuaient une tradition qui de filiation en filiation n’a jamais cessé d’exister. Ces groupes avaient la nostalgie de l’âge d’or psychédélique des années 60. Aujourd’hui les Brian Jonestown Massacre ou les Warlocks en sont les descendants.
Au début des années 90 donc, il y avait … Mazzy Star !
Eux se foutaient pas mal de Black Sabbath et des Sex Pistols. Ils rêvaient des Doors et du Velvet Underground. Ils eurent un tube « Fade Into You », mais après 3 albums tout était dit, et l’aventure ne dura guère 10 ans.
Les voilà donc à la télé américaine. « Blue Flower » est un titre des débuts, c’est velvetien en diable et ne même temps c’est plus rapide que le Velvet.
Les 2 leaders du groupe : à gauche, David Roback, son béret, le son c’est lui.
Et puis le fantasme absolu, la femme fatale, dédaigneuse, inatteignable. On voit bien ici qu’Hope Sandoval tient en partie de l’idole. Son corps immobile, d’où se détache ce bras armé d’un tambourin, scandant la mélopée. Ainsi dans son attitude hiératique, elle maintient la distance.
Un mystère cette Hope Sandoval. Il était impossible de l’interviewer, elle n’aimait pas ce jeu là, elle se dérobait en caprices de diva. En concert, les jeux de la lumière la dérobaient au regard des spectateurs. Déesse ne pouvant être aperçue par les profanes.
Après un album solo superbe et des collaborations marquantes (qui ne connaît pas cette voix aérienne de la pub Air France ! C’était Hope plaçant sa voix sur les boucles des Chemical Brothers), elle a disparu de la circulation.
Où es tu Hope ? Ne reviendras-tu pas nous enchanter avec ta voix de femme enfant ? |
