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The Future is Unwritten

 
 
An Pierlé & White Velvet
 

par Paul Cordahi (23/01/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

C’est entre les balances son, une petite dînette sur le pouce, l’accordage du piano et l’arrivée des parents d’Ann Pierle que le couple m’accueille avec une gentillesse et une simplicité sans équivoque dans leur loges du Zèbre de Belleville.

Comment pourriez-vous décrire votre musique ?

Il y a des influences d’un peu partout dans la musique que l’on fait. Il y a un côté Pop bien sûr, de part la légèreté, mais Pop est un terme un peu large. Disons que c’est une musique mélodieuse avec une voix qui va puiser sa source dans une palette très diverse et ouverte de genres musicaux.

Qui sont vos héros en musique ?

Comme on est deux, ça fait beaucoup de héros (rire). Il y en a en commun mais pas tous. On pourrait citer Talk Talk, Radiohead, Miles Davis, la musique du moyen-âge, Mozart, The smiths, Abba, de la musique des années 50, Elvis. En groupes français : Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc, Les Rita Mitsouko, Milène Farmer, Stéphanie de Monaco (quand Ann était plus jeune pour les deux derniers, je précise).

Comment s’est passée la rencontre avec le White velvet et qu’est ce qui vous a donné envie de travailler ensemble ?

Il y a tout d’abord les cheveux du batteur (rire). En fait ils travaillaient dans le lieu où l’on répétait, et c’est venu comme ça. Ils jouaient bien et ils étaient « chouette ». Ils étaient tout simplement là. Ils avaient envie de faire de la musique avec nous, ça c’était important aussi.

2006 semble avoir été une année importante pour vous avec toutes les récompenses que vous avez pu avoir. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce sujet ?

L’année 2005 l’a été encore plus ! On y a construit la musique qui fut enfin récompensée en 2006 !
Pour 2007 on a tourné toute l’année en Allemagne, on a même fait quelques musiques de film, et on a du agrandir notre maison (rires).

Votre musique est très imagée, travaillez vous des projets plus parallèles ?

Oui. On commence là dedans et çà nous accapare de plus en plus. On a par exemple eu une proposition pour faire une BO. Ça libère, tu te rends compte que ta musique peut prendre une autre dimension. En plus, tu n’as pas de limite dans ce genre d’exercice. Tu écris sur partitions des lignes de cordes ou d’instruments à vent, et la maison de production se débrouille pour mettre ces partitions en musique. Le producteur du film a adoré le morceau, à tel point d’ailleurs qu’il a décidé de rallonger le générique !

Dans le même genre, on va très prochainement composer la musique d’un spot de publicité.

Vous pouvez m’en dire plus à propos du film même ?

C’est d’un réalisateur qui avait fait un premier film Ultra Nova, passé dans divers festivals en France. Le film sur lequel nous avons fait la musique est une sorte de « road movie ». C’est assez alternatif. Il devrait être pas mal diffusé en festival pour 2008.

Dans quel contexte écrivez vous vos textes ?

Dans tous les contextes. Les textes sont surtout très inspirés de l’ambiance de la musique, des sonorités des mélodies car tout cela évoque plus encore le sentiment que le texte lui-même.
Les phrases clef sont liées à la mélodie initiale, ensuite il faut finir les paroles pour en faire une histoire cohérente. Pour cela, je puise dans des idées inspirées de la vie de tous les jours ou bien dans des choses lues.

Il semblerait donc que vous écriviez avant tout la musique ?

Oui, effectivement. J’écris tout d’abord la musique, je ne suis pas tellement fan d’écrire les textes. Je me sens plus chanteuse que compositeur de textes.

Comment voyez vous l’évolution de votre musique ?

On veut d’abord travailler de manière plus spontanée. On se rend compte que les premières idées sont assez bonnes au final.
L’évolution entre le prochain album et ceux qui le précèdent sera beaucoup moins importante qu’auparavant, mais on mûrit dans notre démarche.

Cherchez vous des collaborations pour ce prochain album ?

Non, si on a envie de quelque chose, on le fait nous-même. On nous a déjà demandé de collaborer avec d’autres chanteurs, dont un Français, mais çà ne nous intéresse pas (Ann me fait bien comprendre qu’aucuns noms ne sera donné. Dommage !!). Ce type d’exercice plait à un certain public, mais pas forcément au nôtre.
Par contre, on a parfois de fortes envies de travailler avec certaines personnes. Si Gainsbourg était encore là et qu’il nous proposait un duo, on dirait oui tout de suite !

Travaillez vous beaucoup votre visuel de scène ?

Pas particulièrement. Il y a le ballon ergonomique bien sûr… Les lumières sur scène doivent aussi être parfaites. Mais pour le reste, on ne le travaille pas trop.
Par contre, à l’occasion, on n’hésite pas à prendre de bonne idées au vol, comme la batterie sans grosse caisse (qui était sur scène le soir même), et peut être une trapéziste qui nous rejoindra demain soir (Le zèbre de Belleville est une salle de spectacle très adaptée pour ce type de performance).

Comment voyez vous l’avenir ?

Si l’on était aussi riche que Radiohead, on ferait plus de gratos (rire). Sinon, très en musique bien sûr !