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Festival Dérapages 2006 (Paris)
 

par David Le Croller (31/05/06)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Festival Dérapages N°1

Compte rendu


Cette 1ère édition du festival Dérapages a tenue ses promesses. Faire connaître au plus grand nombre et à moindre frais des artistes talentueux. Se partageant les scènes fameuses du Café de la Danse et des Instants Chavirés, de belles surprises se sont succédées tout au long de ces 6 jours. Du folk au punk, de la techno minimaliste à l’électronica symphonique, cette grande fête nous a offert un kaléidoscope de la création musicale moderne qui loin des sentiers battus, s’accordait des dérapages, on vous assure contrôlés. Nous ne parlerons pas ici de tous les groupes, n’ayant malheureusement pas assisté à tous les concerts. Soyez en sûrs, les découvertes ne manquaient pas, nous n’en évoquerons ici que certains qui sont restés gravés dans nos mémoires.

C’est par exemple le duo improbable Steve Reid- Kieran Habden. Concert unique s’il en est, où un batteur de jazz de génie Steve Reid (accompagnateur en son temps de Miles Davis et de Sun Ra) donna le change à un bricoleur numérique Kieran Habden plus connu sous le pseudo de Four Tet. Libérant la batterie de son carcan rythmique parfois étroit, Steve Reid affronta le beat et le pitch. Free jazz dans les veines, la musique des 2 bougres nous livra un fracassement sonore d’une puissance sans égale.

Mais c’est aussi des formations plus classiques comme Barth, perle française débusquée outre-manche. Un groupe qui vient de sortir son 2ème album « Under the trampoline » et dont le leader Barthélemy Corbelet a sans nul doute le sens des arrangements ! Les compositions s’enchaînent avec plaisir et l’esprit divague au rythme de ces perles pop légères et évanescentes. Flirtant du côté du dub, comme parfois du côté des sonorités sixties, Barth se révéla vraiment désaltérant.

Terminons par le plus beau. Last but not least ! Tender Forever. Sous ce nom joliment trouvé se cache Mélanie Valèra, une petite femme au physique fragile et à la prestance sans égale qui s’est elle aussi exilé, outre atlantique cette fois, pour enregistrer son 1er album sous la houlette de Calvin Johnson (auquel on doit notamment un album de Beck). A base de mélodies simples aux accents folk entêtants, Tender Forever livra un set intime, et pourtant magique. Sans prétention, elle su captiver avec tendresse toute son audience. Ce soir là sur la scène du Café de la Danse, on assista à un moment d’enchantement ! Une aventure scénique à vivre absolument !

Joli succès donc pour Dérapages n°1, on souhaite longue vie à ce tout jeune festival et on espère le revoir très rapidement sur les scènes parisiennes et pourquoi pas de France entière.

David Le Croller