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Miam Monster Miam et "La femme plastique". (parue le 27/10/2010 )

Délaissant le garage rock américain et le noyau liégeois de son label, Freaksville, Miam Monster Miam prend cette fois la route de l’Angleterre et cela se ressent : délestant ses airs de cowboys dans la tamise, c’est bien une power pop made in Kings Road qui vous déhanche. Ici le smog glamour des Stranglers flotte sur les claviers ; là c’est la section rythmique des Only Ones qui tourne comme un pub un soir de match. Les Loved Drones, le nouveau groupe mi-belge mi-britannique qui accompagne Miam Monster Miam puise dans l’écurie Phantom autant que dans la crème de la pop wallonne : feu le producteur Marc Moulin au piano, Marc ‘Morgan’ Wathieu (fondateur des Tricheurs) à la guitare, Daniel Offerman bassiste des Girls In Hawaii et chanteur d’Hallo Kosmo, mais également des guests comme Marie France, le thérémin rétro-futuriste de Man From Uranus, ou la mystérieuse Marie Ange… L’assiette anglaise donc, pinte de stout comprise. Malgré les clins d'oeil à l'outre-Manche, l’esprit Freaksville est toujours à bord, d’abord par cette persistance de la guitare, mais aussi par cet univers comics omniprésent. Outre une reprise de La Variété (J'écoute une K7 de la vedette) et des textes signés Michel Moers de Telex (J’aurais Ta Peau) et Jacques Duvall (Le roi des paranos, Le pseudonyme), les paroles lorgnent vers un futur bizarroïde délirant : un ordinateur à trouver l’amour, une femme parfaite venu d’une autre galaxie, un ventriloque largué par leur poupée, et la cyber-walonnie de 2035. Tel est l’univers des Loved Drones qui défile sous les manettes d’Ed Peffer au studio Fortress sur Provost Street (jadis arpentés par Primal Scream, Death In Vegas mais aussi Spiritualized et Magazine), puis au mixage de Gilles Martin (Front 242, Polyphonic size, Minimal compact ainsi que Venus, Girls In Hawaii). Au final, un rock’n’roll électronisé par des machines pop étranges qui fonce comme un double-decker bus rouge bubble-gum.