Groupe : Phantom Buffalo

Producteur : Non disponible

Distribution : Messie Murders

Année : 2010

Genre : Power-pop

Phantom Buffalo vient de Portland, Maine. Ca parle moins que NYC, San Fransisco ou LA. Ca ressemble à quoi le Maine? Quand j'entends ce nom, j'imagine des paysages hantés par les spectres sortis de l'imagination de Stephen King (il vient de ce coin des Etats-Unis). Est-ce qu'il y a des spectres de buffles dans le Maine? Je ne sais pas. Mais il y a ce groupe, qui pratique une musique qui n'a rien de local. Au contraire, la musique pratiquée ici nous ramène au rock dans son acceptation la plus américaine. C'est de la power pop, et dans le genre, c'est parfait. "Cement Postcards With Owl colours" contient quelques pépites qui s'incrustent durablement dans le cerveau. "Atleesta" par exemple, est un titre à écouter en boucle. C'est mélancolique et beau. La voix est fragile. Et là on se prend à remonter le temps. Un chant aussi léger évoque les Byrds. Une telle grâce rappelle Big Star. Mais Phantom Buffalo est Phantom Buffalo. On n'est pas ici dans un revival nostalgique à la Kelley Stolz ou Brian Jonestowm Massacre. S'il fallait trouver des points de comparaison plus modernes, je dirais que Phantom Buffalo rivalise haut la main avec des groupes comme les Shins. C'est la bande son idéale pour accompagner les tourments amoureux. C'est une musique triste, mais pas trop, pour gens tristes, mais pas trop. C'est léger, vaporeux,... On est en automne, il pleut. Le temps est triste, légèrement triste, vaporeusement triste. "Cement Postcards" est un disque de saison.