Groupe : Joseph Arthur

Producteur : Markus Dravs

Distribution : Real world

Année : 1996

Genre : Songwriting

Epoustouflant. "Big city secret" est le premier album époustouflant d'un nouveau songwriter venu d'outre-Atlantique. Et pas n'importe lequel. Il se nomme Joseph Arthur et devrait tenir le haut du pavé pendant de longues années tant sa virtuosité et son talent sont d'indéniables sources qui ne semblent pas prêtes à se tarir. Nous avions déjà reçu en pleine figure la claque "Big city secret" lors de la sortie du single "Daddys on Prozac" grand morceau anti-familial, chanson homérique qui sent l'enfermement involontaire, le repli sur soi pour éviter un déferlement de violence. Bonne surprise, "Big city secret" est largement au niveau ("Marina" et ses cuivres discrets, "Porcupine" et ses arrangements piqués à quelques sorciers Africains à la recherche d'un début de transe ou encore "Mikel K"). Jamais pédant, constamment le cul dans la boue, les mains dans le cambouis et la tête amochée qui survie par quelques rêves éphémères, ce disque nous renvoie l'image d'un type pas vraiment tranquille dans sa tête, ni en phase avec son monde, un type qui utilise sa guitare et sa voie comme un animal blessé à la recherche de son coin pour crever ("Hauting eyes", "Mercedes"). Le songwriting rock de Joseph Arthur, qui emprunte tant au folk qu'à la pop, déjoue tous les pièges du disque de songwriter grâce à sa richesse, son désir de transformer le plomb de son âme en diamant pour la nôtre. Joseph Arthur est un alchimiste aujourd'hui inconnu qui connaîtra obligatoirement la gloire prochainement.