Groupe : Jana Hunter

Producteur : Kris Poulin

Distribution : Differ-ant

Année : 2006

Genre : Songwriting féminin

Après le grand frère un peu plus expérimenté Devendra Banhart, phare dans la nuit avec lequel il est facile de se guider, après les deux sœurs siamoises et fofolles de Coco Rosie, après Antony le cousin déviant pour le meilleur et Johanna Newson qui a rompu les liens, voici la dernière-née de cette famille excentrique et si excitante à côtoyer. Son nom est Jana Hunter et sa musique est un folk minimal et d’une pureté bancale à couper le souffle (« The new sane scramble », « Restless »), un folk où les claviers répétitifs et hypnotiques ont une importance (« K »). Paradoxe qui n'est pas des moins surprenant sur « Blank unstaring heirs of doom ». Une autre des caractéristiques de cet album hors norme est cette sensation, à son écoute, de se perdre dans une cathédrale de glace au sein de laquelle les sons résonnent, se répondent, s'effacent car plus ou moins en phase (« All the best wishes »). Mais quand on sait que Jana signifie Dieu fait grâce, plus rien ne peut nous étonner à son sujet car il lui a aussi fait don d’un talent vraiment particulier. De toute façon, quelque soit les images utilisées, le résultat est presque trop beau pour qu’on puisse y croire. Pour résumé, « Blank unstaring heirs of doom » est un chef d’œuvre atypique.