Exceptionnel, marquant, inoubliable, pénétrant, féroce, …la liste des adjectifs, des compliments en forme de superlatifs, pourrait se poursuivre ainsi pendant des lustres tant « Rajoincing in the hands » est un disque qui nous éblouit par sa classe, la maestria de son tout jeune auteur, de son précoce auteur. Son écriture concise, ses arrangements subtils donne cette mélancolie une beauté sèche et sont les fondations d’un disque au-dessus la moyenne. Les contours, les fondations seulement. Lorsqu’on pénètre dans « Rejoincing in the hands, on s’aperçoit que chaque morceau possède son propre souffle, chaque chanson pourrait très bien vivre sa vie indépendamment des autres. Si mis les uns à coté des autres, elles perdent un peu de leur superbe comme devenues banales car entourées de tant d’éclat, mais elles forment un ensemble pastoral quasi religieux. Devendra Banhart fait preuve d’une maturité inouïe et transmet à son folk une sagesse étrange, une plénitude bizarre. Ne doutons pas qu’avec ce « Rejoicing in the hands », Devendra Banhart (rien que le nom vaut le détour) devienne le songwriter chéri de toutes les amoureuses des nouveaux songwriters maudits et de tous les amateurs d’authenticité folk feinte ou pas. Mais cette fois, les superlatifs seront amplement mérités. |