Malgré les six ans qui séparent "Lapalco" de "One Mississippi", Brendan Benson sera resté pratiquement le même homme, à la croisée de la power-pop, de la pop et du songwriting (surtout en début d'album avec "Tiny spark" puis "Metarfe"). A croire que les morceaux que l’on trouve sur "Lapalco", ont été écris et enregistrés il y a plusieurs années. Avec ce souffle énergique, euphorique ("You're quiet" façon Rentals), qui le caractérise, Brendan Benson nous livre un disque de power-pop accrocheur, immédiatement séduisant comme s’il n’avait rien vécu de plus depuis son précédent opus. Un disque bourré de qualité, un disque humain ("Life in the D"). Mais, « Lapalco » possède aussi les défauts de ses mérites, car là où l’on peut voir une immédiateté quasi-adolescente ("Pleasure seeker"), on peut aussi voir un adulte qui se désire plus jeune qu’il ne l’est, là où l’on entend des mélodies aguicheuses et popisantes, on peut aussi entendre un fond de racolage notamment quand il durcit le ton (l'efficace mais limite "Good to me", "What") ou qu'il devient franchement rock'n'roll ("I'm easy"). Comme sur "One Mississippi" (qui avait l’avantage de la surprise), Brenda Benson nous livre un brouillon efficace, un bordel entre deux eaux qu’il parvient à rendre fortement recommandable par des mélodies outrageuses et perverses, par un bonheur contagieux ("Jet lag" hanté par le fantôme des Beatles). A noter la participation sur la moitié des morceaux de celui qui pourrait être son frère adoptif : Jason Falkner. |