par David Le Croller (25/10/09)

La perfide Albion n' a de cesse de nous étonner avec ses talentueux émissaires, mais parmi ceux-là, il faut bien l'avouer Kasabian est un cas à part. Car le quintette mené par Tom Meighan et Sergio Pizzorno est singulié à bien des égards. Repéré en 2004 par la presse rock britannique, il enflamme depuis les festivals et s'affiche à chacun de ses albums, nettement au dessus du lot. En dignes héritiers des Happy Mondays, les Kasabian se singularisent par l'emploi d'un son electro qui éructe et de rythmiques groovy vrombissantes. Ils n'ont pas leur pareil pour soulever les foules et l'ambiance brûlante du Bataclan ce soir là, leur seyait à ravir : un public impatient et festif ! L'arrivée sur scène des 4 chenapans de Leicester nous laissait dont présager du meilleur. Et il ne fallut pas attendre longtemps pour plonger dans l'ambiance hystérique de ce cocktail électro-rock, capable de faire sauter les foules (et dont il faut bien l'avouer, ils sont les seuls à avoir le secret). La musique de Kasabian est incroyable, elle est taillée pour les stades ! Elle a cette facilité des refrains qui se partagent et s'entonnent à tue-tête. Du rock de pub presque, qui rappelle parfois les hymnes footballistiques des équipes d'outre manche. Le groupe a le sens des masses et sait les porter en choeur vers des niveaux de partage rarement atteints. Elevés au son des raves, le chanteur Tom Meighan y est certainement pour quelque chose. Parfois plus scandeur que chanteur, il interpelle la fosse et lui lance ses invectives tantôt rock, tantôt slammées ou bien hip-hop. Du Prodigy façon belle époque presque sur des titres comme Fire ou Empire. Un défouloir de chaque instant qui nous laisse donc impatients de les revoir sur scène pour leur prochaine date française prévue à l'Olympia en février 2010.