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Rock Story #5 : Only Ones
 

par Adrien Lozachmeur (25/08/09)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

1978 : en pleine période punk, les Only Ones sont un peu à part. Peter Perret (Pierre Perret !!!) incarne alors une sorte de néo dandy décadant nourri au son new-yorkais, entre Oscar Wilde, Lou Reed et Johnny Thunders. Lui ne chante pas l’anarchie ou la Révolution, il met à nu son âme tourmentée. Et le groupe est composé de mecs bien plus âgés que la plupart des formations de l’époque, ce qui contribue sans doute à leur particularité.



Les Only Ones ont tout de même eu un tube avec « Another Girl, Another Planet » érigé depuis au rang de classique. Mais ils auraient mérité plus parce que l’écriture de Perret était simplement géniale.



Sur cette video, on les voit interprétant « No Peace For The Wicked » qui me paraît plus symbolique de l’essence même de la formation. On aime ou on déteste la voix de canard de Perret, c’est un peu comme pour Dylan. Mais l’émotion dégagée ici est d’une intensité rare : l’angoisse, le malaise transpirent à chaque mot. Et en même temps il y a là la conscience d’une certaine autocomplaisance, d’une habitude qui s’insinue et qui rend plus difficile de sortir de l’état ou on s’enferme. « I’m in love with extreme mental torture ». Et Perret de s’interroger pourquoi il n’arrive pas à être heureux. Il ressemble plus que jamais à un ange déchu. Il a encore sa belle gueule mais ses démons intérieurs sont palpables : les Only Ones s’adonnaient aux drogues dures qui finirent par avoir raison du groupe après 3 albums impeccables.



Aujourd’hui on a Pete Doherty qui est un peu le Peter Perret de l’époque (même si j’aime moins sa musique). D’ailleurs les Libertines reprenaient souvent « Another Girl, Another Planet ». Hélas il est en train de suivre la même courbe descendante que son aîné. Ceci dit l’aîné semble avoir inversé la tendance : on a pu revoir récemment les Only Ones sur scène. Perret ressemble à un mort vivant, mais il n’a pas perdu sa voix et encore moins cette capacité à susciter des sentiments forts. Ca n’était pas gagné d’avance. Comme quoi le phénix renaît toujours de ses cendres,… Voilà un des come-backs les plus réussis de l’histoire du rock !