Festival Marsatac le 24 Septembre 2005
Suite à l'incendie qui a détruit le Dock Des Suds de Marseille, le festival Marsatac changeait de lieu pour s'installer à l'Esplanade Saint-Jean. Une bonne initiative (l’incendie ou le changement de lieu ? ) puisque au final ce lieu semble mieux adapter pour accueillir le Marsatac. La programmation de cette soirée était des plus alléchantes avec comme têtes d'affiches dEUS et les 2 Many DJ's et comme outsiders Riton, Whomadewho, Panico et les stars en devenir de The film qui nous n’avons pu voir. Changement de dernière minute pour l'anglais Riton. Initialement prévu en live set, ce dernier se produisait en DJ set.
Arrivé sur le coup des 21h30, le temps de me rafraîchir, nous assistions à la fin du set de Château Flight feat. Bertrand Burgalat. Trop court pour nous en faire une réelle opinion. Malgré tout le son house n'avait pas l'air des plus déplaisants. Direction la scène Cabaret Rouge ou le trio déjanté danois de Whomadewho commençait son set. Déjà très prenant sur disque, le punk funk déversé par les Whomadewho prenait toute son ampleur en live. Le guitariste à moustache, au look de footballeur allemands des années 70’, assure un maximum tout comme le bassiste. Deux titres ont galvanisé la foule, la reprise de « Flat Beat » de Mr Oizo et la reprise rock de « Satisfaction » de Benny Benassi. D’ailleurs ce dernier est le titre de la soirée puisque derrière Riton et les 2 Many DJ’s l’ont passé. Une très bonne découverte donc que c’est Whomade who à suivre même s’il faut bien reconnaître que leur musique dans l’air du temps ne passera peut-être pas les deux prochaines années.
Ensuite ce fut au tour de l’icône gay et très hype, le blondinet anglais Riton de s’installer au platines du Cabaret Rouge. Un DJ set particulièrement dansant alternant dance, house, et bon vieux funk des années 80. A noter un « Funky Town » particulièrement entraînant qui a fait des ravages sur le dance-floor. Le public a apprécié et en redemandait. Et nous aussi d’ailleurs.
Apres quelques rafraîchissements des plus bienvenus, direction la Grande Scène pour assister au concert des chiliens de Panico. De la même trempe que les Whomadewho, les Panico montaient en puissance au fil des titres. Le chanteur semblait doper à la boisson énergétique tant il était intenable sur scène. Quelques bons titres (« Lupita », « Que Pasa Wei » …) mais le tout reste en dessous de la prestation des précédents danois surtout à cause d’un début de set un peu brouillon et chaotique. Pas toujours bien maîtrisé en tout cas
C’est au tour du combo belge de rock indie dEUS d’investir la Grande Scène pour assure la promotion du récent « Pocket Revolution ». Principale attraction du festival, la salle n’a pas eu de mal à se remplir pour un set rigoureux, propre et très agréable. Ce n’est certainement pas le meilleure chose qu’on ait vu ces derniers temps mais il y avait de la puissance et surtout de bonne chanson. Suffisant pour un bon concert rock. A noter que les Belges n’ont pas dû se faire que des amis en débuts de set lorsqu’ils ont déclaré ‘Bonsoir Lyon’. Les amateurs de football marseillais apprécieront malgré la victoire de l’OM ce soir là.
1h15 du matin. Voici l’heure à laquelle les 2 Many DJ’s mixaient pour la premiere fois sur le sol Marseillais. Les deux frères belges ont délivré un long set de deux heures beaucoup plus electro-techno que ceux de leurs précédentes tournées et surtout légèrement décevant. Le repertoire des titres est plus ou moins sans surprises : Tiga, Vitalic, Miss Kittin, Laurent Garnier, MU, Technotronic « Pump The Jam », Soulwax « E-Talking (Nite Version) » … du rock avec Blur « Song 2 », Beatles « Sergent Pepper », Simian « We Are Your Friend », un clin d’œil à Dutronc avec « Les Cactus » … Les 2 Many DJ’s n’ont pas eu de mal à dynamiter le dance-floor avec un public déjà conquis à l’avance, un public trop acquis à leur cause pour demeurer totalement lucide. Bonne prestation mais en dessous de celle délivrée par les DJ’s Are Not Rockstars l’année dernière.
Trois heures du matin, la fatigue commence se sentir. On loupe les prestations d’Agoria et de Manu Le Malin. Tant pis la soirée fut excellente.
Le festival Marsatac a pris une plus grande dimension cette année. Le changement de lieu forcé a été bénéfique tant l’esprit festival était bien présent. La programmation était plus exigeante et éclectique que les précédentes éditions. Samedi 24 Septembre, on retiendra la victoire poussive de l’OM et la victoire flagrante du Marsatac. |
