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Festival Rock En Seine 2005 (Paris)
 

par David Le Croller (04/09/05)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Rock En Seine Edition 2005

On se réjouissait à l’avance d’une programmation 2005 savoureuse et ambitieuse, on se délectait de redécouvrir des dinosaures du rock et de s’étonner de surprises mélodiques, le tout sous le soleil bien tranquillement. On avait donc de bien beaux souhaits pour cette 3ème édition de Rock en seine, rêves finalement réalistes puisque tous furent exaucés…La 1ère claque, on ne l’attendit pas longtemps, venue tout droit du Canada, les bougres d’Arcade Fire, trop rares en France avaient décidé de mettre la barre très haut. A sept sur scène, on fait du bruit, c’est sûr, mais ces sept là n’en oublient pas la mélodie et l’émotion. Portés par une ligne rythmique diabolique, ils ont insufflés une énergie et un bonheur étourdissant à toute l’assemblée médusée. On eut à peine le temps de se remettre que la très attendue apparition de Hot Hot Heat débutait déjà. Portés par un chanteur charismatique tout droit sortie des 70’s, le quartet distilla une musique psyché simple et joviale qui convenait assez bien à cette fin d’après midi juste avant la très attendue exhibition des Queens of the Stone Age. Rutilante machine rock, le groupe livra un set vénéneux et emporta l’unanimité dans une tornade rock noire et sans concession. Primaire et animal donc, ce qui ne fut malheureusement pas le cas ce soir là pour les glorieux Pixies. Certainement fatigués par plus d’une année de tournée, cette seule apparition française de 2005 ne restera pas malheureusement dans les annales. Mou et sans voix, le groupe ne parvint qu’à de rares occasions à créer la magie qui les caractérise pourtant…Une chance pour Vitalic ! Le dijonnais ne loupa pas l’occasion d’électriser le tout Saint Cloud dans un set de beats énormes et dévastateurs, à coup sûr la sensation du festival. Après une courte nuit de sommeil, voilà déjà la belle Alison Goldfrapp qui vient présenter son nouvel album. Convaincante, la blonde et ses danseuses sensuelles font mouches, une bien belle impression pour débuter ce 2ème jour de festival. Jouant à domicile, Herman Düne se voyait enfin proposer une place d’honneur dans un grand événement. Méconnaissables sans leur barbe, il aura fallu quelques morceaux pour les reconnaître et surtout pour qu’ils donnent toute l’étendue de leur talent : un folk poignant et d’une émotivité à l’état brut. On restait ensuite sur la même scène pour entendre les Baby Shambles dont la courte existence s’ennoblit déjà d’une réputation sulfureuse. On restait malheureusement sur notre faim, découvrant un groupe plaisant tirant vers les sonorités à la Clash mais n’arrivant pas à charmer réellement. On préféra largement le concert de The Film, porte drapeau de la scène rock française en ce vendredi et qui joua une musique blues parfaitement maîtrisée. Après tant de belles surprises, on attendait donc sereinement l’apothéose rock qui devait inonder cette fin de soirée avec à la suite sur la grande scène Foo Fighters et Franz Ferdinand. Les 1er , entraînés par un Dave Grohl déchaîné, livrèrent un concert d’une puissance rare, galvanisant la foule par une débauche d’énergie brut, ils ouvrèrent superbement la voie aux très attendus Franz Ferdinand. Attendus au tournant, les écossais étaient apparemment prêts à lancer héroïquement la charge pour célébrer leur nouvel album à paraître bientôt. Toujours aussi dansants et efficaces, ils achevèrent en fanfare cette édition 2005 de Rock en Seine. Un grand bravo donc aux artistes de talent et aux organisateurs qui en à peine trois ans ont réussi à créer à Paris, auparavant un peu léthargique durant l’été, un événement rivalisant sans rougir avec les plus grands festivals hexagonaux et même internationaux.

David Le Croller