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Gomm
 

par Pierre Derensy (10/10/04)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Gomm (pour Guillaume, Olivier, Marie et Mathieu) groupe d’electro-rock à multiples variations, se retrouve après avoir remporté l’adhésion des professionnels et du public lors de nombreux concerts (1ère partie de Placebo à Arras récemment), à nous présenter leur premier et nouvel album ‘Destroyed To Perfection’ qui n’en doutons pas permettra au groupe de faire parler de lui dans et hors de nos frontières. Mélangeant l’Allemand, le Français et l’Anglais en perpétuel écho sur les chansons de voix masculines et féminines sur un travail concentrique et puissant, les Gomm seront à coup sur un groupe phare des prochains mois.

Vous êtes ici en show-case dans votre région pour ensuite partir sur quelques FNAC présenter votre premier album, qu’est ce que cela fait ?
Gomm : « Ce n’est pas stressant dans le sens négatif mais on a un peu peur de savoir qui va venir… surtout ici à Lille. Sûrement des amis, des gens qui nous connaissent et de nouvelles personnes qui nous ont découvert par l’album. Ce qui est clair c’est qu’ici on a encore plus à prouver qu’ailleurs car les gens savent qui nous sommes. C’est comme lorsque tu es devant quelqu’un de ta famille : il ne va pas te rater si c’est nécessaire. »

Le voilà enfin ce ‘Destroyed to Perfection’ ce fut une longue attente pour accoucher d’un joli bébé ?
Gomm : « Si on prend la date à laquelle on s’est crée en 1998, on peut dire que c’est effectivement long mais en fait on a peaufiné notre son, on a eu des projets intéressants qui nous ont mobilisé mais surtout c’est une question d’argent et de maturité nécessaire pour supporter un album entier. On a quand même sorti des auto-produits, des enregistrements mais effectivement il a fallu attendre 2004 pour avoir ce disque ‘officiel’. »

Après tout s’est enchaîné très rapidement ?
Gomm : « L’album en lui même s’est fait de Décembre 2003 à Avril 2004. C’est assez rapide. On a d’ailleurs précipité le mouvement car certaines structures de la région qui nous soutiennent, notamment Le Grand Mix qui était notre structure administrative, nous ont dit de ne pas attendre trop longtemps pour sortir l’album. Mêmes les professionnels qui cherchaient à nous faire jouer demandaient à ce que l’on ait un CD pour cela.»

Vous avez eu aussi une aide de Domaine Musiques ?
Gomm : « Oui c’est un organisme d’aide au développement de carrière grâce auquel nous avons pu sortir notre album en auto-produit. Le marché et les maisons de disques étant trop frileuses. En se présentant au Printemps de Bourges, nous avons aussi eu la chance d’avoir l’aide de la FNAC pour la distribution.»

Cerise sur le gâteau vous signez avec l’un des plus grands tourneur pour vos concerts ?
Gomm : « Le tourneur Radical est sûrement le plus gros tourneur français dans notre genre de musique. Quand ils nous ont signé, il pensait à un développement du groupe au niveau international et pas forcément national. Beaucoup de personnes pensaient que nous aurions eu plus de succès à l’étranger qu’en France parce que notre musique n’était pas assez accessible. Heureusement les concerts que nous avons fait ont démontré le contraire et nous en sommes content. »

Tout le monde mise sur vous en ce moment, est ce que c’est quelque chose qui vous fait peur cette attente ?
Gomm : « Non, cela nous fait plaisir. Dans l’aventure Gomm nous avons toujours fonctionné par coups de cœur. Ce sont souvent des gens qui nous ont connu au début et qui nous suivent comme quelqu’un qui suivrait son bébé sur la route de la maturité.»

Le Grand Mix pour la sortie de votre album vous offre une soirée carte blanche le 09 octobre, qu’allez vous donc proposer ?
Gomm : « La soirée se présentera en 3 parties. Le vidéaste Bruno Buren Buren et Dj Zebra ouvriront la soirée pour une collaboration unique, mettant en scène nos influences musicales (de Sonic Youth à Kraftwerk, de Suicide à Depeche Mode...) mélangées à des clips et clins d’œil visuels à notre univers graphique. Ensuite nous donnerons un concert avec l’utilisation de la vidéo et en dernière partie de soirée, la carte blanche se clôturera par un set dance floor de DJ Zebra, connu pour ses remixes sauvages et ses bootlegs "bastard pop", dans la lignée des 2Manydjs. »

Gomm est un concept qui va plus loin qu’un simple groupe musical ?
Gomm : « Oui, on fait vachement gaffe à tout ce qui entoure notre musique. On travaille sur notre site, nos affiches, nos pochettes c’est quelque chose d’important.»

Votre musique est composée de boucles, d’obsessions, d’hypnotisme, tout tourne autour d’un cercle ?
Gomm : « Et nous sommes disposés sur scène en demi-cercle. Dans cette configuration on peut tous se voir et le cercle se boucle avec les gens dans la salle. Pendant l’enregistrement aussi chacun allait au fur et à mesure apporter sa pierre à l’édifice dans cette configuration tournante.»

Le disque renvoie un son vintage- high tech mais également l’écho du chant entre Fille-Garçon ?
Gomm : « C’est quelque chose de naturel qui est venu dès le début. On s’est mis à écrire de cette manière. L’un écrivait un texte et l’autre lui rendait sa propre version. »

Vous avez besoin pour jouer, d’un matériel qui vous correspond ?
Gomm : « On ne joue pas uniquement sur le côté esthétique. C’est essentiellement une recherche et un goût pour le son. On a un peu enregistré l’album à l’ancienne sur bande analogique, sans numérique. On a cherché à garder notre base dynamique et l’énergie que l’on peut avoir en concert.»

Vous n’avez jamais voulu rentrer dans l’optique de faire plein de bars ou de petites salles pour vous faire connaître mais plutôt des festivals ou des concerts prestigieux comme la première partie de Placebo à Arras ?
Gomm : « On a tous fait parti de groupes avant, tu peux t’apercevoir que faire des bars ou des MJC n’est peut être pas la meilleure chose à faire. En proposant nos services pour des premières parties on s’est dit qu’on allait toucher un maximum de public. C’est de là qu’est venu notre style d’ailleurs. En ayant une demi-heure pour convaincre des gens qui ne te connaissent pas Il faut aller à fond et envoyer ton set sans réfléchir. Pour tous les groupes je crois que c’est la démarche à faire. Bien sur après c’est certain que tu te mets en danger à chaque fois car le public n’est pas venu pour toi.»

A Arras il y avait pourtant 14000 personnes pour vous voir vous en première partie de Placebo ?
Gomm : « Je crois qu’ils n’étaient pas tous là pour nous (rire). Juste deux ou trois milles. (rire). Ce qui est intéressant c’est qu’il y a des gens qui se déplacent à nos concerts maintenant parce qu’ils nous ont vu ce soir là.»

Comment se fait il qu’une radio comme le Mouv’ puisse vous soutenir alors que vous êtes aux antipodes de leurs programmation ?
Gomm : « C’est le directeur des programmes de cette radio qui nous a vu à Bourges et qui a eu un véritable coup de cœur pour le groupe.»

De nombreuses structures dans le Nord Pas de Calais vous ont aidés, vous leur devez beaucoup ?
Gomm : « Ce sont celles que nous avons cité : Domaine Musiques, Le Grand Mix, l’Aéronef aussi qui nous a permis de faire une résidence. La FNAC de Lille qui nous soutient en faisant par exemple, en ce moment, une expo photo du groupe. »

S’il fallait placer Gomm dans la région Nord Pas de Calais lorsque vous avez décidé de monter le groupe il était où ?
Gomm : « Nous sommes tous des environs de Béthune. Mais le groupe s’est formé sur Lille au moment où nous faisions nos études. »

S’il fallait maintenant vous replacer sur la carte de la région, vous seriez où ?
Gomm : « On a jamais revendiqué une culture du Nord Pas de Calais comme peut le faire Marcel et son Orchestre. Nous on est un groupe de rock français. Voir groupe de rock tout court. La seule chose qu’il faut se dire c’est qu’il est indispensable de sortir de la région pour exister sinon après tu tournes en rond.»

Pierre DERENSY.