Lorsque sort ce « Riot on an empty street », le néo-folk Européen a vécu, ses courtes heures de gloires sont derrière, lui. I am kloot est devenu un groupe anonyme malgré un deuxième disque réussi, les Turin brakes sont des artistes quasi invisibles, et Erlend Oye s’est transformé en chanteur pour électroniciens aguerris sur un premier disque électro-pop formidable et sous-estimé. Que reste-t-il alors à Kings of convenience, groupe Norvégien, dont le disque précédent, album boisé et fertile, nous ému au plus haut point ? Il ne reste que des résidus d’attente, une vague impression de curiosité, et ils ne font rien pour nous forcer à écouter non plus. « Riot on an empty street » est dans la droite lignée de leur album précédent. Le duo sait faire certaines choses et (mais ?) ne fait que ça. D’où le léger malaise à son écoute. Car même s’il est très plaisant, beau et calme, sage comme une image, ce disque laisse une forte impression de déjà entendue. Disque de redondance, album de répétition, « Riot on an empty street » est un opus qui enfonce le clou, un disque d’accompagnement, mais un disque qui risque aussi de nous ennuyer rapidement. Les Kings of convenience oublie la prise de risque sur un disque très agréable, fait par des mélodistes plus que talentueux. |