Groupe : Tex la homa

Producteur : Matt Shaw

Distribution : Superglider

Année : 2002

Genre : Songwriting folk

Ça commence par une guitare fluide qui joue quasiment sur deux cordes, une voix vaporeuse qui semble se démener pour s’échapper de brouillard de petites étoiles (« Something good »). Ça se poursuit avec l’apparition une basse cotonneuse et un chuchotement qui demeure en arrière plan (« Here with you »). Puis un morceau électro-dance au ralenti qui avance par petits pas tristes (« Cool runnings ») Le premier album de Tex la homa est un recueil de fragments épurés, de mélodies mélancoliques qui envahissent les âmes. Comme un croisement opportun entre des Arab strap après une bouffée d’oxygène (« Robot arms devoid of feeling »), des Low plus lancinants que bruitistes (« Lauch ») et des Boards of Canada folk, « Dazzle me with transcience » est un roucoulement bienvenu et tendre. Matt Shaw est un songwriter-alchimiste, un créateur d’univers sonores particuliers capables de faire fondre tous les cœurs glacés (« Feel tied down »). Et quand son écriture s’aère, prend de l’ampleur, on obtient une douce euphorie, au bonheur contagieux qui se répand tel un virus incontrôlable (le merveilleux « When i am lost »). « Dazzle me with transcience » est un disque magnifique, un album d’une beauté crépusculaire. Et si par moment on pense aux meilleurs moments de Peter Astor ou d’un Jonathan Richman, ce n’est que pure fantaisie tant Matt Shaw est un type à part à qui l’on souhaite un avenir des plus radieux.