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Rock Story #33 : hound Dog Taylor
 

par Jean-Marie Bellouard (19/09/11)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Je ne sais pas si on peut parler de loser quand on parle d’un bluesman: ça fait partie du personnage d’être un loser ! De ce point de vue, « Hound Dog » Taylor est le bluesman par excellence : né en 1915, il enfile la guitare à 20 ans, tourne sans enregistrer un seul album jusqu’en 1971 et meurt en 1975 après avoir enregistré trois galettes sur « Alligator records », un label quasiment monté pour l’enregistrer. La musique de « Hound Dog » Taylor est quelque part entre celle de Muddy Waters et Chuck Berry : terriblement blues, déchirant, sa guitare slide pleure, son chant aussi, mais en même temps il en rigole et on swing à tout va, entre boogies endiablés (« Kitchen sink boogie , « Ted’s boogie ») et blues-rocks bien tournés (« give me back my wig », « rock me », « it’s allright ») . Le son est crade, simple et efficace, son backing band (guitare : Brewer Phillips et batterie : Ted Harvey) l’accompagne à merveille, il y a une réelle osmose. On écoute n’importe lequel de ses enregistrements comme on si on le connaissait déjà d'avance. Le sieur a de la gouaille, on sent le vieux briscard qui sait causer à la foule… trente ans de scène, ça finit par faire de vous un professionnel ! Bref, prenez n’importe lequel de ses enregistrements et faites vous plaisir ! Car voici le genre d’artiste un peu obscur qu’il fait bon écouter, qu’on aime creuser, faire découvrir et apprécier sans jamais se lasser. Du blues, comment dire ? Parfait. Y a pas une once de gras là dedans. Si je devais conseiller un album : le live « Beware of the dog ». Un grand classique instantané, à écouter sans modération. J’ai pour ma part découvert ce disque un peu par hasard, un cadeau de Noël je crois. Une belle surprise, j’en suis tombé amoureux : j’espère vous refiler le virus.