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Rock Story #29 : Dire Straits
 

par Jean-Marie Bellouard (26/06/11)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Quand j’étais en sixième, ma tante m’avait copié une cassette sur laquelle il y avait d’un côté le premier album de Dire Straits, de l’autre un album des Stray Cats. Je fus complètement transporté par Dire Straits, qui devint mon groupe de rock préféré de tous les temps pendant quatre ou cinq bonnes années. Jusqu’à ce que je me lasse : marre des live foireux, des claviers lourdaux et des guitares trop clean. Le rejet. La fin de Dire Straits pour moi fut mon ouverture à des artistes ô combien plus fondamentaux : vint le temps des Dylan, Neil Young et autres Lou Reed. Bien fade fut à mes oreilles le son de Mark Knopfler… Les CDs que je m’étais payés de mes maigres économies furent relégués au placard. Puis un jour, je vis un film : « Desperado »… Un film que je n’aimais pas mais où une chanson de Dire Straits, « Six Blade Knife », était jouée pendant que Steve Buscemi baratinait (la seule scène valable du film ?) Et je redécouvrais d’un coup que les chansons du premier album de Dire Straits étaient foutrement bonnes ! Oui, oui, on pourra dire ce qu’on veut de « Money for nothing », « Street of life », allez-y dénigrez à loisir ! Je vous suivrai sans souci. C’est de la pure daube estampillée « son 80ies ». Par contre, bon dieu, les deux premiers albums, l’éponyme « Dire Straits » et « Communique » sont parfaits ! Ce sont certainement les deux albums faits par des anglais qui puent le plus l’americana : le son des grands espaces, des étendues sans fin (« wild west end ») Le désert des mojave mis en musique. La voix grave de Mark Knopfler ne résonnera jamais de façon plus appropriée que sur ces deux premiers albums. Passé l’épisode Dire Straits, il essaiera en solo de revenir à la country, à des sons plus roots : trop tard, le train est passé et l’a laissé en plan dans une station ferroviaire paumée du fin fond de l’Alabama ou du Nevada. Où le seul intérêt est d’écouter la radio dans un rade pourri, où résonne « Six Blade Knife ». Ce type de chanson qu’on apprécie sans fin en regardant le fond de son verre vide en se remémorant sa vie passée…