Groupe : Japancakes

Producteur : Japancakes

Distribution : Kindercore

Année : 2001

Genre : Post pop

Quel est le rapport entre un gâteau Japonais et la musique de Japancakes ? Rien, hormis ce goût immodéré pour l’étrange et cette curiosité qui les pousse à s’aventurer aux limites de la pop musique (« Soft N Ez »). Avec son mélange de post-rock et de pop instrumentale, Japancakes déambule dans quelques contrées mystérieuses pour notre plus grand plaisir. En sept titres, les Américains parviennent à fusionner complexité et instantanéité. Par grands sauts dans le vide successifs qui les ramènent par quelques ellipses bien trouvées en terrain parfaitement connu, Japancakes reste accessible tout en torturant ses mélodies. Pas des tortures sonores, bruitistes mais des tortures structurelles. C’est là que réside le génie de cette troupe aux contours variables, dans cette capacité à inventer de nouvelles formes en nous faisant passer ça pour de la pop. De plus, en ajoutant à l’ensemble, une pincée de psychédélisme latent, Japancakes se révèle plus proche d’un bouddhisme pacifique et fleuri que d’un post-modernisme réaliste. « The sleepy strange » est un rêve curieux auquel nous ne pourrions faire qu’un seul reproche : sur la longueur, il finit par lasser. Peut-être à cause des voix qui auraient donné une âme à ce corps d’athlètes, peut-être par notre limite spirituelle à accepter du premier coup la véritable nouveauté.