Groupe : Ron Sexsmith

Producteur : Martin Terefe

Distribution : V2 music

Année : 2002

Genre : Songwriting pop

En quatre albums magistraux, la notoriété de Ron Sexsmith n’a jamais dépassé la cadre restreint des amateurs de loosers magnifiques. Ron Sexsmith est toujours ce songwriter mésestimé qui possède deux fois moins de fans qu’un Elliot Smith lui-même n’en possédant pas des masses. Et ce n’est pas « Clobbestone runway » qui va changer la donne. Pourtant sur ce cinquième opus de l’Américain tout y est. Les mélodies brillantes, les arrangements troublants et les amis venus filer un coup de main (Chris Martn de Coldplay) devraient faire de ce disque un ouragan de subtilité déferlant sur les ondes averties. Mais rien de cela ne se produira. En douze titres plus aboutis les uns que les autres, Ron Sexsmith panse nos plaies avec toute son amitié. De plus, contrairement à ses albums précédents, il se permet l’utilisation d’une pincée d’électronique à la subtilité rêveuse dans un arrière plan diffus. Par cette touche de modernité bienvenue, Ron Sexsmith nous montre qu’il est aussi capable retoucher en partie ses méthodes de création tout en conservant ses caractéristiques innées. En s’affranchissant de ses propres limites (sans pour autant faire du Prodigy), Ron Sexsmith nous sert un disque fringant et merveilleux qui, soyons en certain, lui permettra de toucher à peine quelques centaines de personnes dont nous faisons partie.