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Tucson Habana
 

Fiche technique

Groupe : Amparo Sanchez

Producteur : Non disponible

Distribution : Pias

Année : 2010

Genre : Rock féminin

Autres albums :  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Ca fait déjà un moment qu'Amparo Sanchez s'est fait un nom au rayon "world music" (quelle étiquette affreuse!), catégorie musique latine. Les images et les noms défilent : Cuba, l'Espagne, la Salsa, le Buena Vista Social Club, Chavela Vargas, Manu Chao. Avec son groupe Amparanoia, la madrilène a pu décliner à l'envie des ambiances festives qui font remuer le popotin. Ceci constitue pour moi un monde inconnu. Quand j'entends "Manu Chao" ou "Musique Festive", mon esprit saute sur "Ruda Salka", je me remémore des nuits salsa en banlieue parisienne avec open bar où on ne sert que du soft, je me souviens de ces éphèbes dansant comme des dieux qui nous piquaient des copines d'un soir pour les faire virevolter sur la piste. Ou alors les rythmes endiablés de Miami, servant de paravant aux horreurs perpétrées par Dexter. Bref pas vraiment ma tasse de thé, j'ai toujours préféré les sons glauques issus des banlieues post-industrielles de Manchester. Evidemment, je n'ai jamais écouté "Amparanoia". J'aime bien les chansons mélancoliques des films d'Almodovar ou les mélodies de Chavela Vargas, mais ça c'est de la musique triste, ça ne correspond pas vraiment à l'étiquette "festif". Heureusement que je n'ai pas lu les notes sur Amparanoia avant d'écouter le premier album d'Amparo Sanchez, parce que ça m'aurait peut-être dissuadé de franchir le pas. Et je serais passé à côté d'une merveille. Mais toujours d'après les notes, il faut croire que cette merveille est un peu un nouveau départ pour la dame, un départ accidentel en l'occurence. Amparanoia était attendue pour un concert au Canada. Ampara était là, mais les musiciens étaient bloqués. Par la force des choses, Ampara se retrouve à livrer un show intimiste, et l'émotion prend. Dans la salle : les 2 âmes de Calexico, Joey Burns et John Convertino, impressionnés. C'est de cette rencontre qu'est né "Tucson Habana". Une petite merveille qui devrait facilement trouver son public, un joyau qui réunit 2 mondes, celui de Calexico, de Tucson, Arizona, et celui de Cuba. L'album a été enregistré en 2 sessions . Les premiers enregistrements ont été effectués à Tucson chez les Calexico. La musique rappelle beaucoup leur univers, on retrouve mêmes les mariachis qui illuminaient leurs chansons, ce qui au passage nous rappelle que leur son a toujours été porté sur le dépassement des frontières. Décidément, Tucson nous livre de beaux exemples de métissages, on avait déjà eu la version americana de la chanson française avec Marianne Dissard et Naim Amor. Ici, la nouveauté vient surtout du chant d'Amparo, en espagnol, une langue peu habituelle pour le rock, de quoi faire exploser un peu plus la conception étroite que peuvent en avoir certains critiques coincés dans leurs souvenirs. La deuxième partie de l'enregistrement a eu lieu à Cuba. Les atmosphères les plus gaies viennent sans doute de là. Cette démarcation temporelle ne se retrouve pas vraiment sur le disque, tant la fusion semble complète. Il est difficile au premier abord de dire où a été mis en boîte tel ou tel morceau. L'équilibre entre joie et mélancolie est parfait. Les chansons sont parfaites, la voix est parfaite, la musique est parfaite. C'est ce qu'il faut retenir. Le résultat dépasse largement le cadre qui lui a permis d'émerger. Cet équilibre fait que ça peut plaire au plus grand nombre. J'ai déjà eu l'occasion de remarquer la facilité avec laquelle elle savait se faire adopter. Souhaitons une belle carrière à cet album!

 
Extrait de l'album
 

 

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