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Fiche technique

Groupe : Marianne Faithfull

Producteur : Hal Wilner

Distribution : Naïve

Année : 2008

Genre : Pop-rock

Autres albums : Kissin time | Before The Poison |  

 

Chronique i-muzzik.net ( Adrien Lozachmeur )

 

Marianne Faithful est une légende vivante et son histoire a tendance à occulter son oeuvre. Il faut dire que son parcours a de quoi laisser rêveur. Aristocrate, petite-nièce de Leopold Von Sacher-Masoch (d’où vient le terme masochisme), égérie des années 60 et du swinging london, une beauté vénusienne (la Venus à la fourrure de Masoch et du Velvet ?), une liaison médiatisée avec Mick Jagger, un film par Jean-Luc Godard, une longue disparition dans les enfers opiacés, et une suite de renaissances, voilà de quoi alimenter les biographes. Musicalement, son nom est associé à quelques standards du rock. Son interprétation de « As Tears Go by » offert par la paire Jagger/Richards incarne toujours l’innocence de l’âge d’or de la pop britannique. En juste retour elle composa « Sister Morphine » que les Stones s’empressèrent d’immortaliser. Son grand retour à la fin des années 70 fut marqué par la sortie de l’album « Broken English » souvent cité en référence par la plupart des critiques. Tout ça sonne tout de même un peu trop années 80, ça bave un peu dans les coins mais passons. Depuis tout le monde se l’arrache aussi bien sur disque (elle a même chanté avec Metallica !) que sur pellicule (dans « Intimité » de Patrice Chéreau ou plus récemment dans « Irina Palm »). Elle a récité du Shakespeare, joué du Brecht, tout en continuant à enregistrer ses albums à grand renfort d’invités prestigieux : Nick Cave, PJ Harvey et bien d’autres. Elle nous revient avec un album uniquement composé de reprises, sur 2 CD, rien que ça ! Sur le deuxième, elle reprend « Phoenix » de Judee Sill, choix évocateur car cette fois encore, Marianne revient de loin. Gravement malade ces derniers temps, elle ne donnait plus trop de nouvelles. Et la voilà, encore une fois, entourée de l’aristocratie du rock : Cat Power, Nick Cave, Rufus Wainwright,…. Des collaborations assez discrètes finalement, quelques notes de guitare par ci, quelques cœurs par là. Seule faute de goût : Anthony qui revient nous embêter avec ses trémolos insupportables sur un « O O Baby » larmoyant. A part ça, le disque est de haute volée, classique, soyeux, très bien produit. Le choix des reprises couvre un répertoire assez large allant de la country (Dolly Parton, Neko Case, Merle Haggard) au folk (Judee Sill) en passant par le jazz (Billie Holiday, Bessie Smith), la pop la plus exigeante (Brian Eno, Randy Newman), la soul (Smokey Robinson) et le rock (superbe envolée guitaristique sur la reprise du « How many worlds » de Eno). L’apport de Marianne Faithful à ces chansons déjà souvent parfaites à la base (il faut absolument avoir écouté les versions originales du « Solitude » de Billie Holiday ou du « In Germany Before the war » de Randy Newman) est la voix : altière, âgée, modelée par je ne sais quelle substance tabagique ou alcoolique, elle impose le respect. On n’est pas chez Tom Waits, mais on se dit qu’on tient peut-être là son alter-ego féminin, ou du moins celle qui s’en rapproche le plus. Déjà qu’elle lui pique son guitariste (Ribot) et ses idées de reprise (le « Somewhere » de West Side Story) ! Le résultat est bien entendu un peu complaisant puisqu’il n’y a pas la moindre composition originale, mais savoir revisiter un titre est un art, et un art d’autant plus casse-gueule que la chanson initiale a du prestige. Marianne s’en sort finalement très bien.

 
Extrait de l'album
 

 

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