Plus que des albums cohérents, aboutis, bien ficelés, You say party, we say die ! nous livre des compilations d’irrésistibles titres dance-punk ou électro-clash, notamment la première moitié de cet album, que nous écoutons et réécoutons en boucle. Des morceaux bancals, précaires, en équilibre instables (« Five year plan »), à l’enthousiasme communicatif (« Opporunity ») et aux voix perverses. Bourrés d’énergie abrupte et toujours dans l’air du temps, ils nous séduisent à coups de basses joufflues, de guitares torrides et de rythmiques sombres et groovy à la fois (« Giant hands »). « Lose all time » est le disque parfait pour s’éclater 30 minutes durant, le disque qui rend ivre de bonheur primaire et physique (« Teenage hit wonder »). On le classera à coté des albums de Shit disco, peut-être un peu en dessous de ceux du LCD soudsystem, mais pas très loin non plus et surtout beaucoup plus pop. Sur la deuxième moitié de « Lose all time », moins sombre que lors de leur précédent opus, You say party, we say die ! met de la lumière, des pétales de fleur (« Quiet world ») dans les sons là où l’opacité régnait en maîtresse du donjon. Et ils s’en sortent là aussi, haut la main. |