Déjà à l’époque de formidable « Fashionista super dance troup », nous avions écrit que Help she can’t swim était le meilleur groupe de punk-rock du monde sur l’instant. Avec « The death of nightlife », ces anglais survoltés le confirment. L’énergie, l’électricité sont toujours la base de leur musique même si l’introduction de « Pass the hat around » aurait pu nous faire peur, nous faire penser qu’ils dérivaient vers quelque chose de plus pop. Or la pop, très peu pour eux. Eux, ils font punk-rock avec talent. Les mélodies sont courtes (rarement au dessus des trois minutes), harassantes, givrés (« All the stars ») et exubérantes (« Idle chatter »). La production de Justin Callaway est simple, efficace, redoutable. Et la section rythmique, capitale ici, met le feu aux poudres, déclenchent les ascensions sonores, haussent le ton pour faire de ses morceaux punk-rock et hardcore (« I think the record’s stopped »), somme toute assez classiques, de véritables moments de bravoures, hymnes à l’insouciance et à la déflagration sonore (« Hospital drama »). Des groupes à guitares venus des îles britanniques depuis quelques années, Help she can’t swim n’est pas le plus connu, ni le plus élégant mais il est incontestablement un des plus fougueux et des plus excitants. A ce rythme là, ils ne deviendront pas très vieux car avec cette façon de voir et de jouer du rock’n’roll, Help she can’t swin va s’user rapidement pour notre plus grand plaisir. |