De tous et toutes elle est, de loin, notre préférée, celle qui est capable de nous enflammer comme personne sur un dance-floor incandescent, celle dont les disques de mix font références et dont les véritables albums studios sont de véritables mines d’or d’électronique dure et tordue. Comme de plus, elle appartient à l’école allemande et qu’en électro nous sommes tous des Allemands comme aurait pu le chanter Arno et cela malgré le référendum à la constitution, Ellen allien confirme son statut inégalable et incontesté de chouchou au sein de notre discothèque personnelle. Et il n’y a rien à rajouter sur Ellen Allien, si ce n’est vous conseiller vivement de vous immerger dans son troisième album « Thrills » qui fait suite au toujours vivant « Berlinette », dont il est le cousin sombre, celui qui préfère les étendues glacées aux rutilants bords de mer popisant (« The brain is lost », « She is with me »). « Thrills » est, le disque de l’été, celui qu’on écoutera en boucle, que la période estivale soit caniculaire ou maussade, ce disque d’électronique qui décortique et déconstruit les canons de la pop et de la techno pour les reconstruire ensemble dans une vaste architecture ombrageuse (« Magma »), subtile, autant cérébrale (« Ghost train ») que simplement physique (« Your body is my body »). « Thrills » est un disque, qui nous met sous influence et un disque qui deviendra une influence de bien des bidouilleurs, soi-disant, avant-gardistes. C’est un disque qui porte en lui les germes d’un futur proche auquel on espère participer. |