Groupe : Caesars

Producteur : Joakim Ahlund

Distribution : Virgin

Année : 2005

Genre : Power-pop

La première que nous avons entendu les Suédois de Caesars, c’est avec l’inévitable publicité pour le ipod shuffle. Totalement interpellé par le fameux « Jerk it out », titre pop immédiat et salement efficace, nous avons attendu avec fébrilité un disque dont on se demandait s’il aurait ce même aura de séduction, ou au moins en partie. Obligatoirement moins séduisant, moins putassier dans le sens excitant du terme, « Paper tigers » nous offre un panel de pop assez large, une belle multitude de couleur. Sur ce quatrième album, Caesars utilise des claviers pop (l’orgue de « Not the fall that hurts »), produit des envolées catchy remarquables (« May the rain ») et nous offre en toute simplicité une poignée de mélodies à la fois simples et amples (« My heart is breaking down »). Sans se prendre la tête, avec leurs limites et leurs qualités, avec la conscience d’être ce qu’ils sont, avec générosité et don de soi, Caesars réussit un disque très à propos, peuplé d’excellentes petites chansons (« Throwaway », « Soulchaser »). « Paper tiger » est au final le disque d’un instant mais dans cet instant-là il nous comble de bonheur.