Groupe : Radio 4

Producteur : Max Heyes

Distribution : City slang

Année : 2004

Genre : Disco-punk

Comment Radio 4 allait réussir à gérer l’après-gotham !, disque excellent au succès plus qu’honorable et au single (re)fondateur « Dance to the underground » remixé des dizaines de fois par tous les bidouilleurs du monde? De façon plus ou moins réussie, il faut bien l’avouer. Radio 4 confirme avec « Stealing of a nation » ce qu’on appréhendait déjà depuis le redécouverte de leur premier opus, que c’est un groupe plutôt bon mais bien loin de certains petits génies prestigitateurs arrivés dans les bagages des Strokes, White stripes et autres membres de l’écurie DFA. Si « Gotham » se révélait aussi tranchant, c’est beaucoup grâce à sa mise en forme incroyablement efficace. Si cette dernière baisse d’un ton, les chansons ressortent, deviennent plus visibles ("Transmission"). Et c’est là que parfois le bât blesse, là où Radio 4 montre quelques faiblesses sur la longueur. Si « Stealing of a nation » recèle quelques perles ("State of alert", "The death of American radio", "Dismiss the sound"), elles sont trop éparses pour en faire un album éclairé. Mais ne soyons pas trop durs avec les new-yorkais, « Stealing of a nation » est tout de même un disque dont beaucoup d’artistes se contenteraient en lieu et place de leurs albums totalement fadasses. Quand on aime, on est parfois exigeant à l’extrême au point de critiquer un disque qu’on écoutera plus d’une fois.