Petit groupe capable d’écrire des petits morceaux séduisants sur des petits disques agréables mais aussi, parfois, à l’occasion, une grande chanson, Ash semble indestructible. Depuis des années, on les suit de plus ou moins loin, de façon irrégulière. Depuis des années ils ont un succès relatif tant commercial que critique. Et pourtant, en cette période de (soi-disant) crise du disque, qu’on préfère qualifier de nettoyage salvateur par le détestable, Ash est toujours là. Toujours à nous envoyer régulièrement de leurs nouvelles par l’intermédiaire de disques, de recueils de pop-songs électriques, foutraques, négligeables mais qu’on écoute avec grand plaisir. C’est tout le paradoxe d’un groupe attachant, un groupe de quartier devenu plus grand que prévu, et qui l’assume tant bien que mal. En cinq albums, Ash a toujours su se sortir les doigts pour meubler leur disque très power-pop, de quelques refrains tapageurs. C’est toujours le cas ici. Ash ne changera pas, jusqu’à leur mort discographique, ils poursuivront dans cette voie, sans infléchir leur route, sans même y penser. |