Il y a quelque chose d’étrange dans ce télescopage d’images sonoress, dans ce bordel numérique, genre dont Oslo telescopic est devenu un artisan reconnu et attendu. Etrangeté oscillant entre le passionnant et le décousu. Passionnant car avec eux, la recherche formelle est au premier plan, on demeure sur toute la durée de « Short-range luv (for hurry-spider) » sur nos gardes, prêt à être pris en défaut par une nouvelle déviance. Décousu mais aussi un peu vain car quoi qu’on prétendra sur la qualité, sur les avancées d’un disque mitigé, on demeure éloigné, comme refroidi par tant d’outrance, d’éclectisme tordu. On n’est rarement séduit, jamais réellement attiré par un disque qui nous laisse de marbre. Est-ce notre capacité à la découverte qui s’érode ? Est-ce Oslo telescopic qui, à force d’aventures, finit par tomber dans un n’importe quoi plein de folie pathétique ? Je ne sais pas. Une chose est sûre, « Short-range luv (for hurry-spider) » nous laisse à l’extérieur, alors qu’on n’aime rien de plus que se plonger au plus profond des disques qu’ils soient de punk, de pop, de hip-hop, d’électronique ou un bourbier sans nom, foutoir inclassable et jouissif. Ce n’est pas vraiment le cas ici. |