On avait découvert OMR avec leur premier single (l’inusable « The way we have chosen »), formidable titre dont les remix d’Ellen Allien puis de Console mettaient à jour toutes les perspectives. Avec « Side effects », on poursuit sur les mêmes voies avec la même excellence. L’électronique d’OMR navigue entre électronique pure (« Extension ») et pop impure (« The night », « The door »). Cousin germain Français du groupuscule Allemand de Notwist, Console, Lali puna, cousin plus éloigné d’artistes comme Ellen allien ou DJ Hell, la filiation d’OMR est à chercher outre-rhin. La présence de Mario Thaler aux manettes n’en est d’ailleurs pas étrangère. C’est à se demander si le duo n’a pas grandi à Berlin. En dehors de ses considérations géopolitiques, « Side effects » est un disque multiple, un opus qui gagne à être réécouté souvent, pour mieux en cerner les contours, en repérer les brouillages (« He’s up to all the tricks »), les effets de formes et de couleurs (« Wholly »), c’est un disque qu’on peut creuser, gratter indéfiniment sans jamais atteindre les limites. Le mélange des sexes, des sensations entre les membres de ce duo particulier se fait impeccablement (le voluptueux « Confabulation », l’ombrageux « Addict » ). En dix titres OMR s’installe comme une révélation de l’année 2004, un possible grand groupe en devenir. Et si ce n’est pas le cas, « Side effects » restera comme premier pas de maître, comme un disque mémorable. |