Groupe : Dave Clark

Producteur : Non disponible

Distribution : Skint

Année : 2004

Genre : Techno

Dave Clarke, précurseur autant que dynamiteur du mouvement techno en Angleterre, artiste dont on parle depuis des années, revient avec son deuxième véritable album studio, le bien nommé « Devil’s advocate ». Car si pour nos grand-parents le rock’n’roll était une musique satanique, pour nos parents c’est bien la techno et la house, ces musiques pour drogués extasiés qui ont pris le relais en devenant les représentants terrestres du malin, corrupteur de la trop naïve jeunesse. Trêve de digressions quasi ésotériques, « Devil’s advocate » de Dave Clarke n’est certainement pas une musique diabolique. C’est même plutôt une techno inspirée qui s’inscrit, en toute logique, dans le parcours musical du bonhomme. On pourra reprocher Dave Clarke sa trop grande tendance à l’éclectisme au point de tomber parfois dans l’incohérence, on pourra aussi prétendre qu’il est plus recycleur que créateur, qu’il n’est plus aujourd’hui à l’avant-garde de l’électronique mais plutôt dans le groupe des poursuivants. Tout cela est vrai. Mais cela ne nous empêche pas de trouver dans « Devil’s advocate » toute la puissance techno nécessaire pour nous combler, tout le savoir faire de Clarke pour enflammer les sens avec ses beats caractéristiques. « Davil’s advocate » est seulement un disque impeccable et séduisant, c’est déjà énorme en comparaison de beaucoup d’albums qui ne peuvent même pas prétendre à cela.