Groupe : Asian dub foundation

Producteur : Adrian Sherwood

Distribution : Labels

Année : 2003

Genre : Electro-fusion

Depuis leur début, Asian dub foundation font de leur électronique (notamment sur scène) une sorte de guérilla urbaine ("Blowback") et sombre ("Fortress Europe"). Avec son titre guerrier, « Enemy of the enemy » ne déroge pas à cette règle. A peine adoucie et teintée de pop, l’électro des Anglais part dans les sens avec une gouape et un charisme impensable. Et si leur musique devient plus lisse ("2 Face"), plus propre sur elle du moins au premier contact, elle n’en reste pas moins tout autant désirable (la patte Sherwood ?). Si je dis au premier contact, c’est qu’au fil des écoutes, on redécouvre certains passages plus pertinents et inventifs dont on n’était passé à coté. Fidèle a sa ligne de conduite électro-hip-hop ("La haine") aux influences reggae par passades ("1000 mirrors"), Asian dub foundation attaque le système par sa face musicale en intégrant toujours ses origines orientales dans une musique totalement occidentale ("Power to the small massive", "Basta"). Même si cette fusion est beaucoup plus répandue aujourd’hui qu’à leurs débuts, Asian dub foundation la maîtrise mieux que quiconque. « Enemy of the enemy » est en conclusion un excellent album des Anglais, peut-être leur meilleur, en tout cas leur plus accrocheur.