Groupe : The apartments

Producteur : Paul Mckercher

Distribution : Hot

Année : 1995

Genre : Songwriting

Chaque disque des Apartments est une surprise. Chaque album de Peter Walsh un souffle magnifique qui éclaire le mois où on le découvre. « A life full of farewells » ne déroge pas à cet axiome de base. Deux ans après le chef d’œuvre « Drift » (le rythme s’accélère), The apartments renouvelle l’exploit d’écrire un disque inoubliable. Depuis « The Evening Visits . . . And Stays For Years », Walsh était notre héros secret, une sorte de songwriter surhomme dont la voix plaintive autant que les compositions démentielles demeuraient à tout jamais différentes et ancrées au cœur même de nos organes vitaux. Avec ce troisième disque, il démontre qu’en plus de son incapacité à faire dans la banalité (même la belle banalité), il peut aussi appuyer sur l’accélérateur sans perdre le contrôle. De « Some Things Will Keep » à « All The Time In The World » tout est parfait, aucun des neuf titres de « A life of farewells » montrent le moindre signe d’essoufflement. Si on s’amusait au jeu des différences, on trouverait ce disque un poil plus intimiste (donc encore plus proche de nous) que les deux qui précédent, colorié par des tons légèrement plus grisâtres et aussi moins électrique (« You Became My Big Excuse »). « A life full of farewells » est un disque poignant qui atteint des sommets que peu d’alpinistes ont pu franchir. Mais The Apartments réussit l’exploit de le passer trois fois consécutivement.