par Jessy Lane (12/08/03)

C’est l’histoire d’un musicien de jazz qui a donné sa vie pour la musique. Hélas, dans un monde ou seul règne le phénomène de CONsommation, sa musique qui demande une oreille attentive et non passive se voit ignorer de tous. Peu importe, il se souvient de ces grands noms qui ont fait l’histoire du jazz : Armstrong, Ellington, Charlie Parker, John Coltrane… Ils ont du lutter contre une Amérique raciste pour pouvoir s’imposer. Poussés par on ne sait quelle force surhumaine, ils ont apporté une nouvelle dimension à leur art.

Alors, notre joueur de jazz inconnu s’accroche et se dit qu’un jour, on reconnaîtra son talent…Van Gogh n’est-il pas mort dans la misère et l’anonymat alors qu’aujourd’hui ses œuvres appartiennent au patrimoine mondial ?

Toutefois ce scénario reste pathétique. Pourquoi attendre un succès ou quelconque autre trophée, pourquoi ne pas aller le chercher et défier les radios ?

Pourquoi ne pas jouer la concurrence et offrir au public autre chose que la daube de TF1 ou de M6 ?

Pourquoi ne pas devenir le prédicateur des oreilles, et leur laisser entendre ce qu’elles ne peuvent pas voir…

Empli d’une foi sans écorchure, le musicien est parti aller jouer dans la rue…et quelle surprise, on s’arrête et on l’écoute…certains même comprennent son langage. Les enfants sautent de leur poussette pour venir écouter. Les langues se délient, autour de lui les gens parlent, se rencontrent, échangent leurs idées Il n’est donc pas le seul à souffrir d’un manque de culture : le public ravi autour de lui applaudit… mais les médias bouffés par la pub et les finances n’entendent pas. Ils
continuent d’assommer nos oreilles avec de la graisse et du sucre mielleux et visqueux qui nous colle les semelles au plancher…….Ah, si les musiciens de rue pouvaient être le remède contre leurs programmes débiles ...