par Jean-Marie Bellouard (11/12/11)

Qui entend “Jesus died for somebody’s sins but not mine” lors des premières mesures de « Gloria »et ne se sent pas pousser des ailes doit absolument s’approprier la version de Patti Smith. Pas la plus violente, ni la plus brute, ni la plus rock. Mais celle qui balance le plus. Patti Smith voulait ramener le bon vieux rock à la surface : on est au milieu des 70ies. Finis les petits jeunes qui connaissent trois accords et qui foncent faire un groupe. L’heure est aux prodiges qui intellectualisent à outrance un genre qui finit par s’égarer bien loin de son essence originelle. Arrive Patti ! Son attitude, c’est : marre de ces connards de musicos qui se branlent la nouille à faire du rock prog, dégagez, y a rien à voir ! Besoin d’une cure de jouvence ? Quoi de tel que de reprendre le standard parmi les standards : on le dépoussière, on le pare d’un zeste de poésie inspirée et surtout d’une énergie juvénile renouvelée. Dimension suplémentaire : Patti amène au rock sa féminité. Le prototype de l’héroine rock est né avec cette reprise. Ah, et puis si j’avais dû choisir un autre titre de Patti pour une rock story : « Free Money » (sur le même album « Horses » - à avoir dans une collection digne de ce nom : http://www.youtube.com/watch?v=iPVMYDrbrCo). Evidemment. Oh Yeah.