par David Le Croller (25/09/11)

Chloé se présentait devant la scène du Centre Pompidou vendredi soir et l'on attendait avec une certaine impatience que la plus raffinée des DJs hexagonales nous présente ce nouvel exercice. En effet, librement inspirée des mouvements Dada et Surréaliste, elle avait d'emblée pris le partie de mixer au cours de cette soirée, les voix des figures emblématiques de ces années folles (Duchamp, Aragon ou encore Man Ray) avec l'apreté électronique de sa matière musicale. La curiosité de Chloé s'exprime pleinement et livre des témoignages binaires d'une époque exaltée. Pièce en plusieurs actes, le live de Chloé prend lentement forme et s'étoffe petit à petit d'une puissance captivante. Pourtant, l'élan s'essoufle ensuite et semble se perdre dans d'obscurs méandres. On aurait préféré une ligne directrice plus clair et des visuels plus ambitieux. Pourtant malgré cette sensation d'abandon, le but semble être atteint : mêler l'électronique à ces prédécesseurs artistiques et l'ériger au rang de création contemporaine à part entière.