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Rock Story #23 : Madrugada
 

par Jean Marie Bellouard (09/01/11)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

J’ai découvert Madrugada lors d’une black session de Lenoir sur France Inter. Un zapping d’une oreille peu attentive… Et dès les premières notes entendues : la certitude que j’allais adorer ce groupe ! Une atmosphère sombre tout en volutes de guitares, une voix grave et romantique, et des mélodies qui accrochent. C’est simple comme du rock. Les grincheux diront : on a déjà entendu ce genre de choses avant. Peut-être, n’empêche qu’ils arrivent à renouveler la recette, surtout par leur absence de fioritures et un véritable sans faute sur les deux premiers albums (« Industrial silence », en 1999, et « The nightly disease », en 2001). Tous leurs Eps et singles de l’époque étaient formidables aussi (cf. « The riverbed », « Sweet Simone » ou encore « The nightly disease (part I) » sans laquelle la seconde partie ne peut être vraiment appréciée). Ce groupe n’a jamais marché en France. Quand ils faisaient un concert, c’était une date à Paris, point barre. Et pourtant ils étaient énormes ! Chez eux, en Norvège, ce sont des superstars. Ils ont eu un succès immense en Grèce aussi. Comment expliquer que le public français ait boudé ce groupe ? Mystère…

J’aurais pu prendre pour cette rock story n’importe quelle chanson des deux premiers albums précités. Alors j’ai pris cette chanson, tirée du second album, « The nightly disease » : une parmi tant d’autres au moins aussi bonnes. Si vous aimez ce style de musique, foncez vers votre disquaire préféré, croyez moi vous ne le regretterez pas ! Aujourd’hui, Madrugada n’existe plus. Le guitariste est mort. Le chanteur, Sivert Hoyem, a fait des tentatives solo un peu moyennes, dans la lignée des derniers albums du groupe, qui s’en allait vers du rock moins noir, moins subtil, plus fait pour les grands stades. Ce groupe s’est égaré en cours de route, me laissant inconsolable.

Pour terminer sur une note positive, en cette année 2010, belle surprise, j’ai redécouvert le bonheur d’écouter ce Madrugada première période, avec une réédition « deluxe » d’ « industrial silence », richement agrémenté d’un CD entier de raretés et démos réjouissantes, bien remasterisées : ce double album m érite l’achat, ne serait-ce que pour la reprise du Gun Club, « Mother of earth », véritablement jouissive (où l’on se rappelle qu’un sale bootleg crado peut être transfiguré par un bon bidouilleur du son !) Un beau cadeau en cette fin d’année !