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Rock Story #20 : New York Dolls
 

par Adrien Lozachmeur (20/09/10)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Au début des années 70, le rock prend un virage. Deux tendances lourdes se dégagent. D'un côté le rock progressif, issu du rock psychédélique. De l'autre, le hard rock, issu du blues rock. Dans la première catégorie, on a Pink Floyd, Genesis, Yes, Soft Machine. Dans la seconde catégorie, on a Led Zeppelin, Deep Purple ou Black Sabbath. Ces 2 genres musicaux dominent l'époque. Ils ont en commun un goût pour la démesure et la technique (bon OK, sauf chez Black Sabbath). Les morceaux s'étirent. On s'écoute jouer, on s'éclate sur des solos de guitare ou de batterie interminables. En fait le melon des musiciens est gagné par l'hypertrophie. Et par moment tout cela est un peu emmerdant. On est loin de l'esprit initial du rock, de ces morceaux de 3 minutes provoquant des décharges d'adrénaline. Heureusement, quelques uns résistent au courant dominant pour perpétrer cette tradition. Le glam rock qui éclot ces années là fait partie de ce mouvement de résistance. En Angleterre, T Rex, Bowie, Slade, Roxy Music inventent une nouvelle grammaire rock sans se couper des racines. Et aux Etats-Unis, on a les New York Dolls. A vrai dire, ils n'ont de glam que leur accoutrement. Frous frous, Paillettes et platform boots sont de sortie. Mais ils font du rock comme en faisaient les Stones. En 1973, lorqu'ils chantent ce "Looking For A Kiss", la bande à Jaegger en est à "Angie". C'est le début de la fin. Les Dolls ont alors cette pêche, cette envie qui a disparu chez leurs aînés. Ecoutez David Johanson demander son baiser, il est vraiment motivé le lascard, il n'a pas de temps à perdre! Ce morceau fonctionne parfaitement bien. Le premier album des Dolls est une tuerie, il ne contient que des titres de cette trempe. C'est intéressant de lire les commentaires sur la video : il est dit que Morrissey a vécu avec eux sa première émotion forte. Le Moz les a remis sur le devant de la scène il y a quelques mois. C'était sa façon de s'acquitter de sa dette. Mais les Dolls ne seront plus jamais les Dolls. Johnny Thunders n'est plus là. Sur la vidéo, on voit surtout Johanson qui crève l'écran, mais Johnny Tonerre était la vrai icône de l'histoire, sanctifiée par les générations de punk qui suivront quelques années plus tard. Il est le prototype du guitariste punk, brillant (on reconnaît rapidement son style) et auto-destructeur (héroïne). Après les Dolls il continue avec les Heartbreakers (le fameux album LAMF : Like A Mother Fucker) ou en solo. Son titre phare était "born to lose". Malgré sa mort prématurée (Il est décédé en 1991. RIP), il aura quand même laissé une trace : il n'a donc pas tout perdu.