Recherche

 
 
Jori Hulkkonen - Man From Earth
 
Sonic youth - Simon Werner a Disparu
 
The Drums - Summertime
 
Dmitry Evgrafov - Collage
 
Blockhead - The Music Scene
 

La Fille du Régiment

 
 
Rock Story #19 : Yardbirds
 

par Jean-Marie Bellouard (01/09/10)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Difficile, quand on parle des Yardbirds, de ne pas parler des trois guitaristes qui y officièrent, trois des guitaristes qui façonnèrent le son de la guitare rock dans les sixties et seventies: Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page. Difficile, également, de ne pas parler de Blues. Un groupe qui a toujours oscillé entre un blues proche des racines d'une part, et de l'autre une pop psychédélique plus légère. Ce sont ces oscillations qui finiront par entrer en résonance et faire exploser le groupe. Du coup, que reste-t-il des Yardbirds? De la période Clapton, on retiendra un blues-rock un peu fade, pas encore émancipé de son admiration pour leurs aînés américains. De Jeff Beck, on retient finalement, et surtout, les albums formidables qu'il fera après (notamment avec un Rod Stewart pas encore décoloré, mais déjà à la voix éraillée, au sein du « Jeff Beck Group »). Et de Jimmy Page, qu'il sut faire éclore des cendres du groupe cette pesante machine à dollars que fut Led Zeppelin. Mais alors pourquoi cette chronique? Ah ben écoutez donc cette chanson! Et puis parlons-en, de Page. Ce musicien, il a beau être un des guitaristes le plus doué de tous, son jeu est à la libido ce que l'écriture de Tolkien au roman porno: de la musique pour hobbits, pour eunuques et autres nains besogneux. Du rock sans tripes. Ouais, mec écoute donc « For your love »: cette simplicité, cette envie. C'est direct, comme un clin d'oeil salace à une fille croisée dans la rue. Ces percussions? Le bruit de ton coeur quand elle te sourit. Ces harmonies vocales angéliques? Les chœurs divins quand elle t'embrasse. « For your love », c'est pas l'histoire d'un nain qui contemple sa blanche dame et retourne bosser comme un con tout seul dans son trou. C'est l'histoire d'un mec qui caresse une cuisse dénudée et ne s'arrête pas là. Clapton est parti parce qu'il voulait du blues, tu parles! Le cul, il y est revenu est son « Laila » est encore là pour le prouver! Cette chronique, c'est manière de rappeler que le rock, c'est d'abord du cul et du sexe, cette « wild thing » qui fut giclée à la face du monde au milieu des sixties, et dont cette chanson est un écho. Hobbit au torse glabre ou bête de sexe, choisissez votre camp !