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Angus & Julia Stone (2010)
 

par David Le Croller (12/05/10)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Après avoir publié un premier album en 2006, les deux australiens Angus & Julia Stone, frère et sœur dans la vie, dévoilent aujourd’hui son successeur, "Down The Way". Un disque majestueux, empreint de folk et de mélancolie - déjà porté par deux singles, "And The Boys" et "Black Crown" : découvrez les en interview !

Pouvez-vous nous parler un peu de vos débuts dans la musique ? Avez vous eu d’autres groupes avant de former ce duo ?

Lorsque j’étais étudiant je jouais dans un groupe qui s’appelait « Donkey Punch », nous jouions du Rage Against The Machine, du Red Hot Chilli Peppers, ce genre de musique. On jouait pas mal dans les soirées qu’organisaient nos amis. Ensuite j’ai aussi composé quelques temps avec un colocataire avant que Julia ne vienne habiter chez moi et que l’on commence à jouer ensemble. C’était il y a déjà 4 ans.

Quelles étaient vos principales influences lorsque vous étiez adolescents ?

Nous n’étions pas particulièrement originaux, nous écoutions Bob Dylan, Neil Young, Ray Lamontagne ou Joni Mitchell. Nous avions aussi, grâce à nos parents, beaucoup d’estime pour la musique classique.

Pensez-vous qu’il est difficile de faire de la musique en Australie ?

Non, la musique n’a pas de frontières. Si tu veux vraiment créer quelque chose, tu peux le faire partout dans le monde. Oui n’importe où : dans un bus, dans un train, à l’hôtel, vraiment partout.

Vous êtes frères et sœurs avec Julia, mais composer ensemble est une aventure relativement récente pour vous, n’est ce pas ?

Hmmm…comme je le disais cela fait quatre ans bientôt que nous faisons de la musique ensemble, c’est vrai que par rapport à la notoriété que nous avons déjà acquise, tout cela est récent !

Votre second album "A Book Like This" est sorti en 2006. Comment avez-vous vécu depuis ces 4 ans, vous étiez en tournée quasiment tout le temps ?

Presque oui, excepté l’année dernière lorsque nous nous sommes pris une pause pour que chacun puisse respirer et faire ce dont il avait envie. Pourtant nous avons continué à voyager, cela doit être écrit dans nos gênes, cette envie permanente de mouvement. J’ai décidé de remonter la côte ouest australienne en dormant dans ma voiture, Julia quant à elle est partie pour New York puis pour l’Inde. C’est vrai qu’avant cette coupure, nous étions sur la route des concerts depuis pas loin de deux ans.

Quand avez-vous commencé à travailler sur le nouvel album.

Juste avant de commencer notre tournée européenne de 2009. Nous étions dans le sud de l’Angleterre pour quelques semaines de répit avant d’entamer la saison d’été des festivals. Nous en avons profité pour écrire quelques chansons notamment “black crow” “yellow brick road” “on the road” “walk it off’ ‘for you” et “the devil’s tears”. Après la tournée, nous avons continue à enregistrer des morceaux par ci par là, souvent au hasard des rencontres mais aussi des moments d’accalmie.

Pouvez-vous nous sentir une certaine évolution dans votre style sur ce nouveau LP ?

Je pense qu’après toutes nos tournées, nous nous sentions plus « relax » en studio. Ici la technique est constamment là pour vous aider, contrairement au live, en studio vous pouvez essayer, tenter des choses et vous reprendre un nombre de fois quasi illimité. Nous nous sommes essayés à jouer des morceaux familiers, écrits sur la route et parfois déjà joués en public, mais en les laissant vivre et s’abandonner. C’est très stimulant.

Vous avez choisi paraît-il d’enregistrer dans des lieux originaux au lieu de rester fixe dans un studio dédié, y-a-t-il une raison particulière ?

Nous bougions beaucoup à cause des tournées, voici la principale raison. Logistiquement il était plus simple d’enregistrer là où nous nous trouvions un soir, une semaine et de concevoir le nouvel album sur la route des concerts. Je me souviens surtout de notre dernier concert à New York. Nous avions quelques jours de répit avant de repartir, nous avons donc décidé avec quelques amis rencontrés là bas, de graver pour toujours ce joli moment et d’enregistrer quelques morceaux à Battery Park, dans le petit studio de la maison où nous couchions. Il n’y a vraiment pas d’idée conceptuelle derrière tout cela, plutôt des rencontres, des envies de jouer et le hasard.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour cet album ?

Les rencontres sur la route de nos tournées…Clairement !

Angus, vous venez également de sortir un album solo « Smoking Gun » sous le nom de Lady of the Sunshine. Est-ce-que chacun d’entre vous réfléchit à une future carrière personnelle ?

Chacun de nous écoute beaucoup de musique, cela me semble donc naturel de s’exprimer de manière diverse et même séparée. Il faut que l’on s’accorde du temps pour que Julia comme moi puissions s’ouvrir à d’autres univers et s’exprimer librement.

L’homme sur la pochette en noir et blanc de votre album a-t-il une histoire ?

Oui, bizarrement ce jeune homme a disparu peu de temps après que notre grand-père ne prenne cette photo. C’était dans les années 50, le garçon s’appelait Riley, c’est tout ce dont Papy se souvienne. Quelques semaines tout juste avant sa disparition, nous trouvions ce mystère intriguant et d’une beauté étrange. Etre là un jour et s’évanouir le lendemain, sans que personne ne sache jamais pourquoi ?