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French Cowboy (Paris)
 

par Adrien Lozachmeur (18/03/10)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Il y a quelques années, je suis tombé par hasard sur des French Cowboy en rodage dans un bar de Guingamp, devant un parterre clairsemé et surtout bien imbibé. Je ne savais pas qu'il s'agissait des ex Little Rabbits. Et puis je les ai un peu perdus de vue. Pourtant à chaque fois que j'entendais leurs chansons (ou celles du projet du chanteur Frederico Pellegrini avec Helena Noguera : Baby Face Nelson And The Dillinger Girl), je retrouvais ce plaisir que provoque toujours chez moi un certain type de sonorité américaine : ce son évoquateur des westerns, de ces grands espaces immortalisés par John Ford. L'effet "twang" sur la guitare est essentiel : cette technique a été inventée par Lee Hazlewood et popularisée par Duane Eddy dans les années 50. Avec leurs compositions parfaites et la voix vibrante de Pellegrini, les French Cowboy créent miraculeusement un autre monde. Dans un endroit clos, des gens tassés se retrouvent seuls au milieu d'un désert, au temps de la ruée vers l'or. L'immensité s'ouvre à eux. Et ils comprennent alors la puissance de l'esprit. Au Nouveau Casino, 2 jeunes filles y croyaient plus que quiconque. Elles portaient des stetsons et des chemises à carreaux, et elles buvaient du vin rouge. Ca excitait un peu Pelligrini. Le bonhomme est drôle. En guise de rappel il nous a gratifié d'un hymne à la baise un peu mélancolique et surtout pas vulgaire. John Wayne n'aurait pas aimé ça. Mais John Wayne était un faux cowboy.

Un petit mot sur les 2 premières parties qui s'inscrivaient bien dans la thématique de la soirée. D'abord les Valloy Brown : la version "mur du son flippant" de la conquête de l'Ouest, avec un batteur portant une étoile de Marchall, et un chant tenant plus de l'incantation que de la roucoulade. Je n'avais pas entendu ça depuis Lift To Experience, vous vous souvenez? Ces autres cowboys dont on disait qu'ils répétaient dans le désert en poussant les potards à fond. Josh Pearson racontait des histoires de luttes entre anges et démons. Il annonçait la Jerusalem céleste au Texas. 2ème première partie : The Golden Shoes. Un rock un peu trop classique avec un chant mimant celui de Bob Dylan. Tout cela sonnait un peu comme la période "Planet Waves" du Zim. Sur 2 ou 3 morceaux, ils ont pourtant laissé entrevoir de réelles possibilités en déclinant des sons plus bizarres ou en marriant leurs rêves sudistes avec des mélodies qu'on aurait plus attendues du côté de la Mersey.